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Enfin un répit pour les contribuables
Henri Beauregard – Lundi le 8 décembre dernier, le Conseil municipal a adopté le budget pour l’année 2025. Après de fortes hausses au cours des trois années précédentes, l’augmentation du taux de taxation sera moindre en 2025, soit 1,75 %.
Les revenus projetés
Par rapport au budget de 2024, il est projeté que l’ensemble des revenus de la municipalité augmentera de près de 500 k $, soit une hausse de 5,8 % (Tableau 1, ligne 5).
La majeure partie de ces revenus proviennent des taxes liées à la richesse foncière, soit près de 85 % de ceux-ci. Ces derniers augmentent d’environ 325 k$, une progression annuelle de 4,1 % (ligne 1).
Les revenus liés aux droits de mutation ont été majorés de près de 2 % par rapport à l’année précédente et situent à 535 k$ (ligne 3). Cette variation budgétaire découle d’une recommandation des vérificateurs comptables afin de stabiliser ce poste budgétaire qu’on avait fait varier grandement au cours des années précédentes. De plus, une prévision conservatrice permet d’éviter de mauvaises surprises – un manque à gagner important – et aussi de constituer un fonds de réserve si le marché immobilier est plus actif que prévu.
Le poste Autres revenus (ligne 4) est celui qui connaît la plus forte hausse relative : + 42,3 %. Pourquoi ? À chaque année, le gouvernement du Québec renvoie aux Municipali-tés une partie de TVQ qu’il perçoit. Les modalités de cette «ristourne TVQ» viennent d’être révisées, si bien que la Municipalité recevra en 2025 un montant de 286 565 $ comparativement à 60 k$ l’année précédente.
Les dépenses projetées
Puisque les Municipalités sont légalement tenues de présenter un budget équilibré, il va de soi que la hausse des dépenses correspond à celle des revenus, soit un peu plus de 500 k $ (ligne 14).
Pour l’instant, nous ne connaissons pas les prévisions budgétaires par service, à l’exception du Service de la dette, qui augmente d’environ 65 k $ pour s’établir à 912 k $, une progression de 7,6 % (ligne 13). Nous y reviendrons dans une prochaine publication.
Les dépenses sont aussi présentées en fonction de deux caractéristiques : incompressibles et dépenses courantes.
- Dans le premier cas, il s’agit des engagements de la Municipalité par contrats ou autres obligations qu’elle doit respecter et qui entrainent des déboursés en conséquence. Ainsi, en est-il par exemple des emprunts contractés, des salaires et leur progression déterminés par les conventions collectives négociées, des quotes-parts à verser à la MRC des Pays-d ’en-Haut, etc..
- Quant aux dépenses courantes, elles concernent tous les autres déboursés extérieurs au champs des dépenses dites incompressibles.
- Le tableau 1, lignes 15 à 19, présente une répartition de ces dépenses en fonction de ces deux distinctions.
- Les obligations liées au financement des emprunts à court et long terme de la Municipalité représentent près de 10 % des dépenses totales. Une progression de 7,7 % (ligne 15) par rapport à l’année précédente.
- La masse salariale (ligne 16) se situe, elle, à hauteur de 30 % du total des dépenses. Une variation positive de 4 % est prévue. La directrice générale, Anne-Claire Robert, a précisé que dans des municipalités comparables, la part relative de la masse salariale se situerait plutôt entre 40 et 50 % du total des dépenses. Dit autrement, il y aurait moins d’employés municipaux à Sainte-Anne-des-Lacs qu’ailleurs. Notons toutefois que le poids de la masse salariale dans l’ensemble des dépenses pourra varier en fonction des négociations en cours pour le renouvellement des conventions collectives.
- Quant au poste Autres incompressibles (ligne 17), il a été précisé des hausses relatives au Service de police, à la quote-part à la MRC et à l’Écocentre, respectivement de 9 %, de 7 % et de 13,1 %.
- Quant aux dépenses courantes (ligne 18), celles qui seraient compressibles, au sens d’être déterminées par le Conseil, elles ne représentent que 14 % des dépenses totales et font un bond de 8,3 %. À titre d’exemple, on a prévu entre autres des ajouts de 20 k $ au service des loisirs et 10 k$ à celui des travaux publics.
Le programme triennal des immobilisations (PTI)
Les prévisions budgétaires sont toujours accompagnées d’une prévision des immobilisations de la municipalité pour les trois prochaines années, soit le Plan triennal des immobilisations (PTI), présenté en détail au tableau 2 et ce, pour une seule année, en 2025, pour les fins du présent article. Y sont aussi indiqués les totaux pour les années 2026 et 2027.
Certains investissements sont récurrents d’une année à l’autre : réfection de chemins, construction de bassins de sédimentation, remplacement de ponceaux, achats d’habits de combat pour le service des incendies.
En 2025, des immobilisations de 2,8 M$ sont projetés. Subventionnées à hauteur de 127 800 $, la Municipalité devra en conséquence financer le solde, soit environ 2,7 M$, principalement par voie d’emprunt.
Globalement, entre 2025 et 2027, les immobilisations prévues totalisent 17,3 M$, incluant le projet de construction Hôtel de ville – espace bibliothèque. On prévoit des subventions de l’ordre 7,2 M$. En conséquence, la Municipalité devra financer une somme de 9,6 M$.
Par ailleurs, à partir de 2026, on prévoit un Fonds sport, loisirs et culture qui serait alimenté par les redevances annuelles des locations à court terme offertes par la Municipalité. On provisionne un montant annuel de 100 k$. Sans dénoncer le bien fondé d’un tel fonds, d’aucuns auraient souhaité la création d’un autre fonds, spécifiquement lié à l’environnement.
Enfin, mentionnons que le site Internet de la Municipalité présente un diaporama détaillé du budget 2025.