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Discussion du Café amitié animé par Mélissa Gemme
Denys Duchesne – La beauté intérieure était le sujet de discussion du Café amitié tenu le vendredi 1er novembre dernier et animé par Mélissa Gemme.
Tout le potentiel et toutes les limites du sujet choisi ont été atteints en même temps lorsque d’entrée de jeu, une participante nous raconte qu’un jour, dans une rencontre de fête, on a dit de sa cousine qu’elle avait une beauté intérieure, ce qui semblait être non seulement un très fort compliment, mais la confirmation que cette personne sortait du lot, qu’elle présentait une dimension intérieure puissante qui se reflétait à l’extérieur.
Lorsque revenue à la maison, notre amie se dit : Tiens, je vais me construire moi aussi une beauté intérieure !
Et puis, lui a-t-on demandé ? Réponse : 12 ans plus tard, personne ne m’a encore dit que j’avais une beauté intérieure. Pourtant j’ai une vie intérieure intense. Pas suffisant.
Alors, qu’est-ce ? Comment définir la beauté intérieure : le groupe se lance.
Rapidement, on convient que beauté intérieure n’est ni vie intérieure, ni beauté extérieure, ni additionnée l’une à l’autre. Pour une participante, qui a rallié la majorité, les chemins intérieurs sont plus parlants que les visages maquillés. Les chemins intérieurs nous mènent à une âme belle, à une personne à l’écoute, qui s’intéresse à nous, accueillante de l’intérieur, une personne qui n’attend pas qu’on la complimente. Aller à la rencontre de l’autre ouvre un chemin vers soi. Faut savoir marcher.
Une autre participante n’a qu’à mentionner le nom de l’auteur du Petit prince, Antoine de Saint-Exupéry, pour qu’on se souvienne tous de cette vérité convenue : on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. Convaincant.
Et puis, on parle d’amour. On rappelle Aimez-vous les uns les autres.
Sur cette lancée, quelqu’un attire l’attention du groupe sur les vitraux qui font le tour de l’église. Et soudainement la réponse apparaît sous nos yeux : les vitraux du côté matin sont beaucoup plus beaux que ceux du côté ouest. Pourquoi ? La réponse est dans la question. Le soleil.
Devant nous, ses rayons enflamment littéralement les vitraux : un feu vivant, organisé, inspirant. Religieux.
Que la lumière soit…. Fiat Lux…. Et la beauté intérieure fut.
Dans le silence, on regarde ces vitraux, gardiens de jour.
On voit alors la beauté intérieure de chacun d’eux.
Dans le silence.