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De l’importance de se rendre disponible à soi-même
Denys Duchesne – Les projets de vie, tel était le thème du dernier Café-amitié animé par Thérèse Simard. Et c’est d’entrée de jeu qu’a été lancée la question, toute simple : quels sont vos projets ?
Les réponses fusent : peinturer la maison, partir en voyage, changer d’auto, suivre un cours de piano, écrire, maîtriser un programme informatique, voyager avec nos enfants, courir le marathon du P’tit train du nord d’ici trois ans, se présenter comme conseillère municipale, un projet amoureux, un autre de devenir professeur et celui d’une famille à fonder.
Des projets qui tirent la vie vers le haut. Des projets que le bonheur attend.
Et puis tout à coup, un participant avance qu’il n’a jamais eu de projet. Et puis un autre. Pas de projet non plus. Intrigant.
Arrivent les précisions. Importantes. Pas de projet pour l’un, sauf cet appel constant à aider les autres. Pas de projet pour l’autre, sauf celui d’être disponible. Des vies à vivre ce qui se présentait à eux. Ce qu’ils ont fait.
Un participant prend la balle au bond pour faire part d’un projet personnel qui s’organise, celui d’aller en Abbaye y poursuivre sa vie. Là, dans ce lieu de confidence, on peut se rendre disponible à soi-même; là, dans ce lieu, on peut soigner ses rêves sans jamais les réaliser et y trouver le bonheur.
L’Abbaye secoue. Étonne. La solitude chrétienne comme projet de vie ? On demande à voir.
La Parole dit que l’homme peut avoir plusieurs projets (au pluriel), mais c’est le dessein (au singulier) de l’Éternel qui s’accomplit. Cela veut dire que parmi la multitude des projets que l’homme a, le Seigneur peut avoir seulement un seul projet qu’il veut accomplir.
Et voilà que Gaston Miron, notre poète national, s’invite dans la conversation.
J’ai fait de plus loin que moi un voyage abracadabrant il y a longtemps que je ne m’étais pas revu me voici en moi comme un homme dans une maison qui s’est faite en son absence, je te salue silence je ne suis plus revenu pour revenir je suis arrivé à ce qui commence. – L’homme rapaillé, Gaston Miron.
Si se rendre disponible, c’est d’être accueillant aux idées les plus diverses, alors, du dessein éternel au voyage abracadabrant de l’homme rapaillé, tout peut nous arriver.
Tous les projets. Toutes les vies.