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First Circle
Carole Trempe – Le 28 septembre 2024, à la salle de spectacle Saint-François-Xavier de Prévost, Diffusions Amal’gamme proposait First Circle : Hommage à Pat Metheny, dans le cadre de la série Azimuts & Jazz/Monde.
Un concert qui nous a permis d’entendre la musique de Pat Metheny et de Lyle Mays, ce jazz qui jadis a fait planer les parents, peut-être même les grands-parents de ces sept talentueux musiciens passionnés par ce style qui tapisse leur ADN. Ils font revivre cette musique tout en ajoutant leur touche personnelle aux pièces issues du répertoire iconique de Pat Metheny Group.
Roxanne Reddy (voix), Lélia Tomesco (voix, claviers), Nicolas Lafortune (percussions), Christophe Magnan-Bossé (piano, claviers, autoharpe, programmation, direction musicale, arrangements), Louis-Martin Ruest (guitares), Simon Desrosiers (batterie), Benjamin Lavoie-Doyon (contrebasse, basse, fretless), Pierre Plante (sonorisateur) composent First Circle.
Le chant sans paroles, l’intégration de nouvelles instrumentations numériques, les sons de synthétiseur, le mélange mythique « méthénien » des rythmes latins, les boucles de batterie hip-hop, les improvisations libres, tout était rassemblé pour plaire aux amoureux fous du jazz ou tout simplement aux mélomanes nostalgiques.
Quelques moments très forts de ce concert : Last Train Home (1987) évoquant le Midwest américain, on entendait le train, on y était. The Heat of The Day (1997), une pièce rapide et complexe de folklore iranien et de flamenco et de musique dite imaginaire, les musiciens étaient en parfaite maîtrise de ce haut niveau de difficulté. This Is Not America (1984) un morceau à peine jazz fusion, issu d’une collaboration avec David Bowie, très bien rendu. Mon coup de cœur de la soirée : September Fiftheenth (1981) en l’honneur de Bill Evans, pianiste décédé et ami de Pat Metheny et de Lyle Mays. Cette pièce est d’une grande simplicité, chaque note retentit profondément par la guitare et le piano. Un dialogue bien senti. On entend la douleur de la perte d’un être cher à qui l’on veut tout simplement dire « je t’aime, tu vas nous manquer ».
Un bémol au sujet de la sonorité. Dans cette salle, nous avons l’habitude d’une sonorité parfaitement ajustée aux différents styles de concerts grâce à l’oreille « bionique » de Bernard Ouellette. Il n’était pas aux commandes, avec le résultat qu’à quelques occasions pendant le concert, le son grinçait et était beaucoup trop fort.
Somme toute, un très bon concert avec des musiciens talentueux et passionnés qui ont réussi à transcender les générations.