Manège et « swanichs »

Lyne Gariepy –Depuis que mon filleul d’amour, Darius, a 4 ans, nous réservons une journée de nos vacances pour aller au Pays des merveilles, Dada, Joanis et moi. Cet été était la troisième visite de notre trio dans ce parc d’amusements de Sainte-Adèle. Une journée que nous attendions avec impatience.

Nous commençons à bien connaître l’endroit, et nous nous préparons en conséquence. Particulièrement pour la nourriture. Habituellement, je prépare un pique-nique comprenant tous les accompagnements, comme les légumes, les fruits, etc. Mais nous permettons à Darius (et à Joanis) le plaisir d’un hot dog pour le repas. Or, cette année, j’ai demandé à Darius ce qu’il voulait manger pour le dîner au Pays des merveilles : un hot dog ou un swanich  jambon-fromage ? 

Il faut expliquer ici que lorsque Darius avait environ deux ans, il avait de la difficulté à prononcer sandwich, et disait swanich. La famille a trouvé cette expression amusante, et l’a conservée. Même Darius, maintenant tout à fait capable de dire sandwich, continue d’utiliser le terme swanich, de manière tout à fait assumée et charmante.

Je regarde mon petit loup, et il réfléchit sérieusement à ce dilemme : « Mmm, Tatie, j’hésite. J’aimerais bien un hot dog, mais je vais choisir un swanich. – Qu’est-ce qui détermine ton choix, mon grand ? – Bien Tatie, c’est parce que, si je choisis le hot dog, on devra attendre en file pour le restaurant, et on va perdre du temps pour les manèges. Donc, c’est mieux de choisir les swanichs ! – Bonne réflexion mon loup ! Swanichs ce sera ! », que je lui réponds.

Et du temps pour les manèges, Darius en a eu : 4 fois les montagnes russes, et 3 fois le bateau pirate, sans compter la maison hantée, et tout cela avant le dîner ! Alors que nous nous dirigions vers les tables de pique-nique, Darius fit remarquer la longue file pour le restaurant : « J’ai bien fait de choisir les swanichs Tatie, regarde la file ! On aurait perdu beaucoup de temps ! »

Quelques instants plus tard, alors que je mets la table pour le pique-nique, et que Joanis est parti se laver les mains, je demande à Darius : « Tu t’assois où mon coco ? » Je pose la question même si, depuis bébé, Darius s’assied pratiquement toujours à mes côtés. C’est plus une question de : à ma gauche ou à ma droite. Mais cette fois, après s’être placé à ma droite, Darius me dit : « Tu sais Tatie, je pense que cette fois, je vais m’asseoir à côté de Joanis, parce que je ne m’assois jamais avec lui, et que c’est pas très juste. Il est toujours tout seul de son côté. Est-ce que c’est correct pour toi Tatie ? » – « Bien oui mon grand, c’est une bonne idée ! » Joanis est arrivé pour le repas et a eu la surprise de voir Darius s’asseoir à ses côtés. Nous avons donc mangé, sans se presser, notre pique-nique, avant de retourner dans les manèges, pour finir par faire 7 fois les montagnes russes, autant de bateau pirate et d’hélicoptères, en plus des pommes qui tournent ! Quelques heures bien remplies ! 

Une journée qui s’est terminée avec Darius, à demi endormi sur mes genoux, flattant ma main de sa main et combattant le sommeil afin que je lui raconte une histoire tout en lui massant le dos comme il aime tant.