Maison des jeunes

Le 14 septembre dernier, à la Journée des portes ouvertes, Bernard Ouellet, directeur de Diffusions Amal’Gamme a fait une pratique de djembe avec Michael Martel et Xaxier Paquin – photo: Michel Fortier
Léa Charbonneau
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En pleine expansion

Léa Charbonneau – Frôlant la fin de la première année de sa mission, la Maison des jeunes de Prévost (MDJ) a accueilli ce mois-ci le Journal pour faire son bilan. Nous avons discuté avec Sylvie Sénéchal, la directrice générale de la maison, des constatations et des événements qui ont eu lieu.

« L’ado » de Sylvie

Bien que cette organisation à but non lucratif (OBNL) n’ait même pas encore un an, Sylvie, la directrice générale, ne considère plus la Maison des jeunes comme son « bébé », mais plutôt comme son « ado ». « Ça fait depuis septembre 2021 que j’ai commencé ce projet. Il manquait quelque chose pour nos jeunes dans la communauté », nous dit-elle. De fil en aiguille, son projet s’est concrétisé avec l’aide de plusieurs partenaires. « Ça a pris plus de deux ans juste pour trouver le local », nous confie-t-elle. En faisant le tour des lieux, on peut y apercevoir plusieurs jeux variés pour les jeunes les plus calmes et ceux qui ont plus d’énergie. Une salle est adaptée pour faire des devoirs, se détendre ou faire de l’art. L’autre pièce, la plus grande, est équipée d’une grande table, d’un canapé, d’une télévision, de plusieurs consoles et d’un bureau de secrétariat à l’entrée. « L’ameuble-ment nous a été donné par des particuliers et entreprises », dit Sylvie. De même pour les jeux, la MDJ a pu compter sur plusieurs dons d’acteurs locaux et de résidents, tels que des dons de la bibliothèque. Plusieurs bénévoles ont également offert leur temps, notamment pour la peinture. Preuve que la MDJ est bien accueillie dans la communauté, celle-ci compte financièrement surtout sur les partenariats : « Nous avons récemment eu des ententes avec Centraide, Moisson Laurentides et d’autres organismes pour la prochaine année », nous dit la directrice générale. Bien que non-financière, elle souligne également l’apport municipal : « Nous avons aussi une belle collaboration avec la Ville. Ils sont toujours prêts à nous aider. »

Comment attirer les jeunes

« Le roulement est régulier, ça va très bien », nous rassure la directrice générale de la MDJ. Durant ses premiers mois, les intervenantes et Sylvie ont pu apprendre à connaître les jeunes du coin : « Nous avons des jeunes pas difficiles, sportifs et avec une belle éducation », nous confie-t-elle. Cependant, il est important de noter que le processus pour avoir accès à la MDJ est assez strict. Les jeunes ne peuvent pas arriver à l’improviste; ils doivent préalablement remplir un formulaire d’inscription comportant plusieurs règlements et modalités. Ce formulaire doit également être rempli avec le parent. D’ailleurs, les jeunes des autres municipalités ne sont pas acceptés; seuls les résidents de Prévost y sont admis. Plusieurs techniques ont été utilisées pour rejoindre les jeunes : « On utilise les réseaux sociaux, les Spotted Prévost et la Ville l’affiche sur les babillards », mentionne Sylvie. Bien sûr, comme certaines choses ne changent pas, le bouche-à-oreille reste encore une formule gagnante pour nos jeunes. Ça évolue tout le temps, comme le souligne Sylvie : « C’est voué à réussir. »

Dès qu’on entre dans la Maison des jeunes, nous sommes accueillis par le « mur des artistes » – photo: Léa Charbonneau

Bilan d’activités et projets à venir

Bien que les jeunes de Prévost soient sportifs, Sylvie nous informe que la plupart viennent ici pour se reposer : « Ils viennent après des pratiques de soccer, après l’école; ils veulent se détendre. » Toutefois, ils ont tout de même participé à plusieurs activités sportives comme le kayak et la randonnée. À son plus grand étonnement, l’une des activités qui a rencontré un grand succès fut le bingo. Un autre grand succès a été le jeu collectif, le loup-garou. D’autres activités organisées par la MDJ tournent autour de la prévention et de l’esprit critique. Des soupers-discussions autour de thèmes variés ont été organisés, ainsi que des discussions de prévention, notamment face à TikTok. « On a toujours des projets ici », s’exclame la directrice. Plusieurs d’entre eux sont encore en discussion et en attente de validation. Éventuellement, la MDJ aimerait commencer à accepter une fois par semaine des jeunes de 11 ans. Bien sûr, dans le meilleur des mondes, ils voudraient augmenter le nombre d’heures d’ouverture. En résumé, le plus important du bilan de Sylvie est que la maison est bien acceptée par la communauté. Nul doute qu’elle est là pour durer.

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