La soirée des étoiles

Carole Trempe
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La 33e édition du FASS nous lance vers le ciel !

Carole Trempe – La soirée des étoiles de la 33e édition du FASS nous lance vers le ciel ! Le spectacle affiche complet – c’est le troisième spectacle qui affiche complet – l’emballement pour cette magnifique soirée est évident pour plusieurs raisons. D’abord nous avons accès à un répertoire inspiré de pièces de danse classique et de danse contemporaine et parfois d’une combinaison des deux styles. Plusieurs courts extraits nous sont présentés, ce qui offre une mise en bouche variée et plus légère qu’un repas. Les artistes sont éblouissants, fascinants, éclatants.

La soirée des étoiles de la 33e édition du FASS nous lance vers le ciel ! Le spectacle affiche complet – c’est le troisième spectacle qui affiche complet – l’emballement pour cette magnifique soirée est évident pour plusieurs raisons. D’abord nous avons accès à un répertoire inspiré de pièces de danse classique et de danse contemporaine et parfois d’une combinaison des deux styles. Plusieurs courts extraits nous sont présentés, ce qui offre une mise en bouche variée et plus légère qu’un repas. Les artistes sont éblouissants, fascinants, éclatants.

Grâce, élégance, souplesse, rigueur, discipline, harmonie du corps, mémorisation, la danse classique permet quasiment de voler, elle défie la force de pesanteur. En plus d’être belle, la danse est un art technique. Impossible de rester de marbre face aux mouvements et aux chorégraphies complexes des danseurs sur scène.

En première partie, Daphnis Et Chloé avec une vingtaine d’étudiants de l’École supérieure de ballet du Québecdans une chorégraphie d’Andrew Skeels. Quelle brillante initiative que d’avoir intégré au spectacle, les étoiles de demain. L’extrait de l’œuvre composée par Maurice Ravel et qui nous a été présentée a été remarquable. Une atmosphère magique créée en mouvement continu. Des gestes fluides et précis d’une beauté aérienne limpide. Un pur délice pour les yeux que cette figure principale tel un nénuphar animé de danseurs.

La Belle Au Bois Dormant un solo de LARKIN Miller sur une chorégraphie signée Rudolph Noureev d’après Marius Petipa. Ce danseur maîtrise son art à la perfection. Son arabesque sautée capture avec grâce et aplomb, un instant fugace dans les airs. Quelle performance ! Une brillante et sensible incursion dans ce conte emblématique de Charles Perrault, sur une partition de Tchaïkosvki.

Apollon Musagète deux danseurs composant un duo touchant et émouvant jusqu’aux larmes, Mira Nadon et Davide Riccardo

Apollon Musagète deux danseurs composant un duo touchant et émouvant jusqu’aux larmes, Mira Nadon et Davide Riccardo sur une chorégraphie de George Balanchine. Extrait d’un ballet néoclassique, cette danse est présentée avec une immense sensibilité et un profond lyrisme. Le duo est fusionnel. Mira Nadon est d’une grâce, d’une élégance hors du commun. On comprend pourquoi le ballet est parmi les danses les plus admirées du monde.

Cinque un solo de l’époustouflante Maude Sabourin dans une chorégraphie de Mauro Bigonzetti sur le Stabat Mater de Vivaldi. Soutenue par cette magnifique musique baroque, cette interprète dégage force, puissance, sensibilité et lyrisme. Elle est unique en son genre, polyvalente et novatrice, tellurique et aérienne. Son énergie est contagieuse. Cette étoile de chez nous est une valeur sûre comparable à un Grand vin de Bordeaux, puissant, vif, pondéreux et souple. Une pure merveille.

Giselle avec Misa Kuranga et Jeffrey Cirio sur une chorégraphie de Jean Corali et Jules Perrot. Ce joyau du répertoire classique requiert beaucoup d’entraînement et de force de la part des danseurs pour accomplir toutes les figures. Leur expérience est indéniable et greffée à un immense talent, le résultat est de toute beauté.

Too Too Much signé par Guillaume Côté avec Yosmell Calderon et Shanna Irwin

Too Too Much signé par Guillaume Côté avec Yosmell Calderon et Shanna Irwin. Une performance athlétique incroyable de deux danseurs très puissants. Une énergie audacieuse et brute.

En deuxième partie, Valse Triste signé par Alexei Ratmansky avec Mira Nadon et Davide Riccardo. Une musique de Jean Sibelius qui permet à la danseuse d’effectuer des sauts spectaculaires dans les bras de son partenaire. L’abandon et la confiance au rendez-vous !

Jeffrey Cirio – photo Karolina-Kuras

Untitled avec Jeffrey Cirio, chorégraphe et danseur, présente un solo de danse contemporaine avec des mouvements fluides et énergiques. De belles figures harmonieuses.

La Mort Du Cygne signé par Mikhail Fokine avec la fabuleuse Misa Kuranga sur une musique de Camille Saint-Saëns. On évoque les derniers moments de la vie du cygne. La sensibilité et la fragilité des gestes menant vers la mort du cygne sont poignants. Quelle interprétation nuancée et douce. Un ravissement pour le cœur. 

Naraka signé par Guillaume Côté avec Guillaume Côté et Maude Sabourin une sorte d’hommage à la liberté. Deux artistes de haut niveau nous ont livré une prestation originale et unique.

Don Quichotte chorégraphié par Carlos Acosta d’après Marius Petipa. Geneviève Penn Nabity et Larkin Miller en scène. Un Grand pas de deux parmi les préférés du public pour la virtuosité qu’il nécessite. C’était du grand art. Bref, une soirée sous le signe du ravissement et de la beauté que seul l’art permet d’atteindre et de répandre. Une soirée digne de la renommée du FASS.

Don Quichotte chorégraphié par Carlos Acosta d’après Marius Petipa. Geneviève Penn Nabity et Larkin Miller en scène
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