Un parcours rempli de défis et de dévouement

Le député Rhéal Fortin heureux d’accueillir la journaliste Léa Charbonneau – photo courtoisie
Léa Charbonneau
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Rencontre avec le député, Rhéal Fortin

Léa Charbonneau – Après plus de 7 ans en politique active, il n’est pas peu dire que le député fédéral du Bloc québécois Rhéal Fortin, a un gros bagage politique. Depuis 2015, Rhéal Fortin est élu à Rivière-du-Nord au fédéral. Vendredi 7 juin dernier, monsieur Fortin m’a généreusement offert de son temps pour faire le point sur sa carrière et sur différents dossiers.

Un commencement particulier

Avocat de carrière, Rhéal Fortin croyait fermement que 2015 serait l’année où il accrocherait ses patins et ouvrirait la porte de la retraite. Ayant milité depuis des années au Parti québécois et au Bloc québécois, la vie lui réservait autre chose. Comme on dit dans le langage familier québécois, le nouveau député était brûlé : « Tout ce que je voulais faire après la campagne, c’était me reposer un peu ». Mais une surprise en cachait une autre. Sitôt élu député, l’ancien chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, demande à lui parler. Un grand défi se présentait alors à lui : on lui offrait la chefferie intérimaire. C’était tout un défi, comme il me l’a confié : « Je ne savais même pas où stationner mon char au Parlement ». C’est de cette manière que la grande aventure en politique active a commencé pour Rhéal Fortin et se poursuit encore.

Député de Rivière-du-Nord avant tout

Sans regret de ces années à la chefferie, il nous a confié qu’il n’y reviendrait pas nécessairement pour autant, malgré la connaissance actuelle des années difficiles qui ont suivi celles-ci au sein du caucus. Il a même précisé qu’il aime beaucoup ce qu’il fait en tant que député de Rivière-du-Nord et que faire avancer les dossiers de ses citoyens est sa priorité. D’ailleurs, en faisant le point sur ses nombreux dossiers qu’il a fait avancer, il a mentionné que, certes, la justice est son créneau, mais que l’indépendance sera toujours le sujet qui le passionne.

Aux grands mots les grands moyens

Depuis bientôt 9 mois, il travaille conjointement avec Denis Trudel, le député de Longueuil, sur un projet de loi visant à encadrer l’arrêt Jordan. Celui-ci prévoit un plafond maximal de délai judiciaire de 18 mois en cour provinciale et de 30 mois pour les tribunaux supérieurs. Ce projet de loi touchant à la Charte des droits et libertés canadienne, ils n’ont pas eu le choix d’user de la clause dérogatoire. Le projet de loi du député de Rivière-du-Nord a pour but d’encadrer l’arrêt pour les crimes graves qui n’arrivent pas à être traités à cause de la négligence gouvernementale dans la nomination des juges. Le député souhaite travailler avec les autres partis au gouvernement pour régler ce problème. Il ouvre la porte à tout ajustement qui pourrait mener à terme ce projet. Il nous a partagé avec une douce humilité : « Je n’ai pas la prétention de dire que c’est MON projet. Tant que la finalité est la même et qu’on réussit à faire avancer les choses ».

Emplois d’été Canada

Si je vous écris cet article aujourd’hui, c’est grâce à ce fabuleux programme qu’est Emplois d’été Canada. Ce programme permet aux acteurs locaux de bénéficier d’une subvention pour stimuler le travail auprès des 15 à 30 ans. Le gouvernement fédéral avait octroyé, en 2020, 1 621 166 $ pour ce programme. En 2024, cette somme a diminué de moitié. En ce sens, pour Réal Fortin, le processus de sélection pour redistribuer ces fonds à travers les différents employeurs est une tâche de plus en plus ardue d’année en année. Comment gérer cette répartition ? « On nous fournit une liste d’acteurs désirant bénéficier de cette subvention et on veut être le plus efficace possible », dit monsieur Fortin. Le processus de sélection pour les organismes qui bénéficieront de ce programme commence par des rencontres avec les acteurs ayant bénéficié de ce programme les années précédentes. Par la suite, une analyse des performances récentes ainsi que de l’offre et de la demande est effectuée : « Certains organismes me disent qu’ils ont eu moins de candidatures que prévu l’an dernier et d’autres nous disent qu’ils auraient besoin de plus de ressources. » En tenant compte de ces rétrospectives des années antérieures, des décisions sont prises quant à la répartition des fonds alloués par le gouvernement en place. L’objectif est de maximiser l’utilisation de chaque sou disponible : « On n’est pas parfaits, mais on fait de notre mieux ! »

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