Pologne, cette belle inconnue

Photo: Raoul Cyr
Collaboration JDC
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Un voyage de Raoul Cyr

Raoul Cyr – Intrigant comme titre n’est-ce pas ? Je reviens d’une deuxième visite dans ce pays qui évoque peut-être davantage la guerre et la destruction que la destination vacances par excellence et, en fait, je n’y serais peut-être jamais allé si je n’avais pas un fils qui y habite et y travaille depuis quelques années.

Mettons de côté certaines idées préconçues et partons. Le but de ma chronique n’est surtout pas de mousser le tourisme de masse dans ce grand et beau pays de l’Europe de l’Est qui, malgré sa proximité avec l’une des pires zones de conflits actuels sur la planète, offre à ses visiteurs de grandes villes animées, riches de culture et d’histoire. Après avoir visité au fil de mes voyages, plusieurs grandes capitales européennes, j’ai apprécié le sentiment de sécurité, la propreté et évidemment la beauté architecturale de villes telles que Cracovie, Gdansk et Gdynia; ces deux dernières offrant à ses habitants les interminables plages de sable de la Baltique et une eau qui est, ma foi, beaucoup plus invitante que l’eau glacée de la côte est américaine. 

Je n’y allais pas pour la plage et les musées, mais ces deux éléments enrichissent agréablement l’expérience. Le trajet de train long de six cents kilomètres qui sépare Cracovie de Gdansk nous permet d’admirer une campagne vallonnée et verdoyante, des champs cultivés à perte de vue et des parcs d’éoliennes, le tout ponctué de charmants petits villages aux toits de tuiles rouges. À Cracovie (800 000 habitants), qui n’a pas subi la destruction massive de Varsovie, simplement arpenter les rues et les parcs relève de l’enchantement. L’immense château Wawel datant du Xe siècle est maintenant un prestigieux musée d’État inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Il y aurait tellement à dire sur ce pays méconnu; je veux tout de même mentionner la richesse et la profondeur de l’information offerte par le passionnant Musée de l’Émigration à Gdynia, ville voisine de Gdansk où l’architecture restaurée toute en couleurs et en fins détails nous ravit. Autre coup de cœur : la péninsule de Hel (à ne pas s’y méprendre : un seul L) qui m’est apparue comme les Caraïbes sans les hôtels et les touristes.J’ai découvert un pays magnifique, une population discrète, mais accueillante et je comprends très bien le bien-être que mon fils éprouve à y habiter.

Cette majestueuse place de 40 000 mètres carrés (plus grande place médiévale d’Europe) fut aménagée en 1257. Cette place a acquis, au cours des siècles, une signification historique, culturelle et sociale. Le « Project for Public Spaces » a choisi la Grande Place comme la plus belle place du monde. – photo: Raoul Cyr
Cette fontaine historique fut construite au XVIIe siècle. Neptune, le dieu de la mer s’incline devant les prestigieuses maisons de la cour d’Ardus qui étaient à l’époque la résidence des rois polonais. – photo: Raoul Cyr
La péninsule de Hel (à ne pas s’y méprendre : un seul L) qui m’est apparue comme les Caraïbes sans les hôtels et les touristes – photo: Raoul Cyr
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