Mon éclipse !

Photomontage des prises de vue astronomique de l’éclipse solaire du 8 avril dernier – Michel Dubeau
Collaboration JDC
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Comblé par le spectacle

Michel Zenchiku Dubeau – Installé depuis deux jours à Scotstown chez ma sœur et son beau-frère, je me prépare pour l’éclipse totale du Soleil. La durée de la totalité sera de 3 minutes 26 secondes !

Pour l’occasion, j’ai apporté trois télescopes à assistance numérique; le le eQuinox2 (ouverture 114 mm, f/4.5) de Unistellar, le S50 (ouverture 50 mm, f/4) de ZWO le Seestar; et le Dwarf 2 (ouverture 10 mm, focale télescopique à grand champ : 3°) de Dwarflab. Tous sont équipés de filtres solaires.

Et bien sûr le tout opéré par deux téléphones (Dwarf et Seestar) et iPad pro pour le eQuinox2 qui permet de partager les photos avec dix observateurs sur leur téléphone !

Fébrilité et excitation devant un ciel bleu pratiquement immaculé

Tout débute avec une voix du Seestar annonçant le début de l’éclipse… c’est parti avec des amis et ma sœur qui peuvent prendre des photos transmises par le eQuinox2.

Tout se déroule comme prévu… jusqu’au moment de la totalité… quelques secondes avant où on oublie de retirer les filtres… tous trop absorbés par le spectacle visuel : une couronne qui se déroule comme une vague autour du Soleil et la Lune… une obscurité étrange qui révèle quelques planè-tes… et soudain je réalise qu’on n’a pas retiré les filtres… et 30 secondes avant le retour du Soleil, on les retire… et la bague de perles explose sur l’écran… psychédélique… vite remettre les filtres… et le tout se termine… eux, heureux ; et moi, un peu déçu, mais comblé par le spectacle visuel de la totalité.

Voilà ! Moralité : limiter son équipement et vivre le moment au présent.

L’astronomie, une autre passion de Michel Zenchiku Dubeau

Michel Fortier Pour les amateurs de musique, Michel est un multi-instrumentiste à vent, de la cornemuse à la flûte traversière en passant par les saxophones. Certains peuvent se demander d’où lui vient le nom de Zenchiku.

Michel Dubeau, maître en shakuhachi

Passionné de flûte japonaise, le shakuhachi, depuis 1998, il passera de longues années à étudier ledit instrument que chaque maître doit réaliser lui-même en bambou. Il sera reconnu maître en shakuhachi en 2016, recevant ainsi le nom de Zenchiku, qui signifie bambou méditatif.

Tous ses amis connaissent sa passion pour l’astronomie, qui remonte à la fin des années 1980 alors qu’il tombe sur un télescope de type Newton dans la vitrine d’un magasin de photo; un télescope qui s’est avéré pas très bon, mais qui a réamorcé sa passion de jeunesse alors qu’il n’avait accès qu’à une simple lunette astronomique. Plus tard, il fait la connaissance de Pédro Borquez, qui montait des télescopes newtoniens ou réflecteurs, de qui il achète un télescope avec un miroir de 6 pouces. Ce sera le début d’une observation plus méthodique du ciel et du vocabulaire astronomique. Rappelons que Pedro Borquez est récipiendaire du prix Méritas 2023 de la Fédération des astronomes amateurs du Québec et cofondateur du club MIRA en 1985.

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