Des rires ou des poules !

Darius et Tatie, qui, malgré l’écroulement des poules chocolatées, se sont adonnés à leur activité commune préférée : lire et inventer des histoires ! – Photo : Joanis Sylvain
Lyne Gariépy
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Darius et Tatie

Lyne Gariepy – Pour Paroles d’enfants du mois d’avril, j’ai demandé à mon filleul d’amour, Darius, comme je le fais parfois, ce qu’il aimerait que je raconte aux lecteurs de cet article. Et sa réponse m’a étonnée. 

« Tatie, j’aimerais que tu racontes la journée de Pâques. C’était une super belle journée et on l’a passée en famille. Mais j’aimerais surtout que tu racontes quand tu as voulu décorer le gâteau avec des poules en chocolat, et que les poules tombaient les unes après les autres par terre ! »

Pour vous expliquer la situation, disons que j’aime recevoir pour les fêtes, de l’Action de grâce à Pâques, en passant bien sûr par Noël. J’aime décorer, mettre la table avec de belles nappes, de la belle vaisselle ancienne, et, bien évidemment, cuisiner pour l’occasion. Et Darius m’aide souvent à dresser la table, et fait même très attention aux verres en cristal !

Pour Pâques, cette année, j’avais décidé de faire un gâteau que je prévoyais garnir de petites poules en chocolat, et d’œufs pastels miniatures. J’avais donc acheté une boîte de 12 petites poules, prévoyant n’en utiliser que sept sur le dessert. Après le plat principal, alors que Darius est à la table dans la salle à dîner adjacente, assemblant le modèle d’auto qu’il venait de recevoir, j’entreprends de décorer le gâteau. Une fois satisfaite, je veux le transférer sur un présentoir. Première erreur : le plat est trop souple, et la moitié des poules tombent au sol. Pas de panique : il me reste suffisamment de poules. Je place le gâteau sur un présentoir solide, et le décore à nouveau. Mais le gâteau a déjà commencé à s’affaisser et, lorsque je tente de le déplacer vers la table, une autre moitié des poules tombent. J’ai finalement servi le gâteau avec les trois poules restantes, pendant que mon mari Joanis ramassait les poules tombées par terre, en grommelant dans sa barbe.

Je demande donc à Darius : « Mais pourquoi veux-tu que je raconte cette histoire ? Tu n’étais pas déçu que les poules soient jetées au compost ? » Sa réponse fut toute simple : – C’est sûr que c’était plate pour les poules, mais c’était beaucoup plus drôle de te voir essayer de faire tenir les poules sur le gâteau, et de les voir tomber. Et aussi de voir Joanis te chicaner un peu. Et on avait quand même beaucoup de chocolat pour Pâques. Je pense que c’est mieux d’en rire que de pleurer pour du chocolat. – Tu as bien raison mon loup », que je lui dis. « Et Tatie, c’était le dessert, et même si le dessert c’est bon, on n’est pas obligé d’en avoir ou de tout le manger. Ce n’est pas comme des fruits et des légumes ! » qu’il ajoute. Bravo, mon grand, tu as le sens des priorités !  

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