Sentiers vélo de montagne

Les techniciens de la SOPAIR, Frédéric et Laurence, sont à évaluer les caractéristiques techniques – photo Yves Lanoix)
Anthony Côté
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Nouveau guide de classification SOPAIR

Anthony Côté – La Société de plein air des Pays-d’en-Haut (SOPAIR) assiste le Club du Parc de la Coulée dans la révision de la classification de ses sentiers de vélos de montagne.

À la suite de la publication du Guide de classification des sentiers de Vélo de Montagne par Vélo Québec le printemps dernier, le Club du Parc de la Coulée a pris la balle au bond et avec l’assistance de la SOPAIR a revu la classification de ses sentiers à l’usage des vélos de montagne.

Par le passé, Vélo Québec a publié des guides pour caractériser l’aménagement, la signalisation et la classification des sentiers de vélo de montagne. Malgré que ces guides soient largement disponibles, ils ne constituent pas des normes réglementaires. Ils ont souvent été suivis de façon « élastique » ou subjective par les gestionnaires de réseau. Une évaluation cohérente des risques que les cyclistes (et les assureurs) doivent assumer suppose que les méthodes d’évaluation d’un organisme à l’autre soient les mêmes. Un cycliste qui s’aventure dans un sentier classé expert doit retrouver de façon prévisible le même degré de difficulté, peu importe le réseau de sentiers fréquenté.

Vélo Québec a réédité de façon plus exhaustive son Guide de classification des sentiers de vélo de montagne au début juin 2023. A suivi cet automne, le Guide de signalisation des sentiers de vélo de montagne et de fatbike. Vélo Québec prévoit la réédition en 2024 du Guide d’aménagement des sentiers de vélo de montagne. Avec ces outils en main, le Club du Parc de la Coulée a sollicité l’aide de la SOPAIR pour entreprendre la mise à jour de la classification de ses sentiers. Pourquoi la SOPAIR ? C’est que cet organisme a été mandaté en 2018 pour faire le géoréférencement des sentiers du Parc de la Coulée pour produire la carte des sentiers et la localisation des intersections de sentiers pour la base de données du 911 et le programme de Mesures d’urgence de la Ville de Prévost. Dans le processus de géoréférencement, des coordonnées spatiales sont prises tout au long du sentier à de courts intervalles. Cet exercice inclut les élévations (hauteur au-dessus du niveau de la mer) de chaque point de lecture. C’est qu’avec ces données, il est possible de calculer la pente du terrain entre deux points de lecture et la pente moyenne sur toute la longueur du sentier. Ces informations sont nécessaires pour faire la classification du sentier. Chaque classe de sentier fixe une pente maximum sur une courte distance et limite la pente moyenne. En utilisant les données de la SOPAIR, leur technicien en géomatique peut établir, à l’analyse des données, la pente maximale rencontrée dans un sentier donné et sa pente moyenne. 

Par la suite, une visite terrain par une équipe de techniciens de la SOPAIR a permis d’établir les caractéristiques techniques des sentiers (« features » ou défis).

Avec les données en main, chaque sentier reçoit sa classification de façon objective en se référant au guide de Vélo Québec. Vélo Québec a même créé un petit logiciel dans lequel on peut enregistrer les données du sentier et le logiciel valide la classification.

La mise à jour de la signalisation est présentement en cours à l’aide du nouveau Guide de signalisation des sentiers de vélo de montagne et de fatbike. De plus, Flavie Lalande, chargée de projet – vélo de montagne chez Vélo Québec, se dit disponible pour faire un audit de la classification des sentiers et de la signalisation au printemps 2024. C’est un rendez-vous !  

Frédéric Latour, chargé de projets à la SOPAIR trouve cette offre d’audit de Vélo Québec très intéressante. Pour la sécurité des usagers, il souhaite que les centres de vélos de montagne de la région profitent de l’expertise de la SOPAIR pour revoir la classification de leurs sentiers.

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