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Lyne Gariépy
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Nouveautés pour novembre

Lyne Gariepy et Joanis Sylvain – Quel mot commence par la même lettre que le mois de novembre ? Le mot nouveauté, bien évidemment.

Voici donc trois nouveautés, dont une parut le 2 novembre dernier, que nous avons visionné pour vous. De styles différents, du polar à la série d’époque (de guerre), et par le plus grand des hasards, ces nouveautés sont toutes disponibles sur Netflix.

Corps

(Vf. Bodies) Série, 2023, policier, thriller, fantastique, dystopie, Grande-Bretagne, 8 épisodes de 60 minutes, sur Netflix; de : Paul To-malin, interprètes : Jacob Fortune-Lloyd, Shira Haas et Amaka Okafor.  

Synopsis – Quatre détectives londoniens, qui vivent à quatre époques différentes (1890, 1941, 2023 et 2053), découvrent le même corps, dans la même rue du quartier Whitechapel, au même endroit, dans la même position et avec les mêmes blessures. La victime, un homme dans la fin de la trentaine est complètement nu, a reçu une balle dans un œil et arbore un mystérieux tatouage au poignet gauche. Les détectives tentent de résoudre l’affaire, chacun à leur manière. 

Ciné-fille – Vous avez envie de regarder une série d’époque, un polar, une dystopie ou de la science-fiction ? Corps est la série pour vous. Avec ses quatre époques et ambiances bien distinctes, allant de L’aliéniste, à Dark, en passant par Peaky Blinders, Corps nous donne l’impression de visionner plusieurs séries différentes. Mais, étonnamment, le tout est bien lié et forme un ensemble cohérent. 

Adapté d’un roman graphique de Si Spencer, Corps aborde les voyages dans le temps et se dévoile de façon intelligente, compréhensive et captivante, et contrairement, à la série Dark, vos questions auront droit à des réponses à la fin des huit épisodes.

Un des éléments intéressants de Corps, c’est les détectives, qui à chacune de leurs époques, sont des parias de la société. En 1890, l’enquêteur est homosexuel (dans le placard), alors qu’en 1941, il est juif (lui aussi dans le placard), tandis qu’en 2023, c’est une musulmane voilée, mais rebelle, qui mène l’enquête. Dans la dystopie de 2053, la détective est handicapée, dans un monde lisse et contrôlé.

Les reconstitutions des époques, comme les décors et costumes, sont excellentes pour les segments du passé, tout comme l’est la représentation du futur pour 2053, sobre et plausible. Les actrices et acteurs sont excellents et parfaitement choisis.

Une idée originale, étoffée et divertissante, un parfait croisement entre série d’époque, science-fiction, et policier.  8,5 sur 10

Ciné-gars – Pour ceux qui ont vu la série Dark, vous remarquerez peut-être certaines similitudes entre les deux : les bonds dans le temps, et les boucles temporelles. Mais en quatre épisodes de Corps, les choses nous apparaissent clairement, contrairement à la série Dark, qui nous perdait dans ses dédales obscurs. 

Pour les quatre épisodes suivants, on se concentre sur le vécu des inspecteurs, jusqu’à la finale où tous les fils sont attachés.  6,5 sur 10

Reptile

Film, 2023, policier, drame, thriller, États-Unis, 2 h 14 minutes, sur Netflix; de : Grant Singer, interprètes : Benicio Del Toro, Justin Timberlake, Alicia Silverstone et Michael Pitt.

Synopsis – Un enquêteur endurci, relocalisé dans une petite ville de Nouvelle-Angleterre avec sa femme, découvre un complot en cherchant à trouver la vérité derrière le meurtre d’une jeune agente immobilière.

Ciné-fille – Ce film, qui démarre par une enquête pour meurtre traditionnelle, se transforme en complot angoissant par moment.

La présence des acteurs Benicio Del Toro et Michael Pitt est ce qui m’avait attiré vers ce polar. Si Benicio Del Toro est bien mis en valeur dans Reptile, grâce entre autres à son jeu sobre et tout en regard, on ne peut en dire autant de monsieur Pitt. Ce dernier est sous-utilisé, même si son personnage est troublant. La grande surprise est l’alchimie entre monsieur Del Toro et Alicia Silverstone, qui joue sa femme, sa véritable partenaire dans l’enquête. La complicité est présente et nous offre certaines des meilleures scènes. 

Les touches d’humour inattendues (le robinet) fonctionnent bien et cassent le rythme parfois lourd de l’enquête. Par contre la musique est souvent mal utilisée. En voulant faire un contre-emploi, avec de la musique angoissante pour une scène heureuse, et une musique joyeuse pour une scène lourde, le spectateur est dérouté.

Une bonne idée, une enquête complexe qui nous fait changer quelques fois d’opinion sur le coupable.  8 sur 10

Ciné-gars – Dans Reptile, nous avons droit à des acteurs bien établis. C’est la force du film. 

Le film commence par une enquête plutôt ordinaire pour l’enquêteur. Par la suite, il pense avoir découvert le coupable, mais ayant des doutes et de nouvelles preuves, il poursuit son investigation et se retrouve au cœur d’un complot. C’est cette dernière partie qui fait l’intérêt du film. Ainsi que le personnage de la femme de l’enquêteur, perspicace, qui l’aide grandement dans son enquête.  7,5 sur 10

Toute la lumière qu’on ne peut voir

(Vf. All The Light We Cannot See) Minisérie, 2023, drame, historique, romance, guerre. États-Unis. Quatre épisodes de 60 minutes, sur Netflix; créée par : Steven Knight, Shawn Levy. Interprètes : Aria Mia Loberti, Louis Hofmann, Hugh Laurie et Mark Ruffalo.

Synopsis – Tout au long d’une décennie, les destins entrecroisés de deux héros, dont la Deuxième Guerre mondiale va bouleverser l’existence : Marie-Laure Leblanc, une jeune Française non-voyante réfugiée chez son oncle, et Werner Pfennig, un adolescent allemand, véritable génie des transmissions radio. Grâce à un lien secret partagé, ils retrouvent la foi en l’humanité et entrevoient une lueur d’espoir. 

Ciné-fille – Une série qui revisite la Seconde Guerre mondiale, mais à travers des personnages atypiques. Une jeune non-voyante française et un orphelin allemand, enrôlé contre sa volonté. Présenté de cette manière, on dirait que tout est réuni pour un vrai mélodrame bien larmoyant. Mais pourtant non. Cette série a, certes, quelques angles arrondis et improbabilités, mais l’histoire est surtout porteuse d’espoir. La violence, la méchanceté et la cruauté sont bien présentes dans ce récit, mais la bonté de cœur des personnages principaux domine.

Les passés de Marie-Laure et Werner, sont intéressants, surtout celui de l’orphelin. Son parcours nous ouvre une fenêtre sur une partie de l’histoire allemande moins représentée dans les films et séries, soit l’entraîne-ment des soldats nazis. L’acteur Louis Hofmann, qu’on a découvert dans la série Dark, est excellent et est parfait pour le rôle. Tout comme Hugh Laurie, dans un rôle inhabituel pour lui. L’actrice, qui est réellement non-voyante, est bluffante. Petit bémol : alors que les personnages allemands sont interprétés par des Allemands, les Français le sont par des Américains et Britanniques. 

Les reconstitutions sont superbes, surtout la ville de Saint-Malo, dont on découvre certains faits historiques dans cette série. Les décors et costumes sont excellents, tout comme la photographie et les jeux de lumière. Mais avec son titre, Toute la lumière qu’on ne peut voir, c’était peut-être prédestiné.  8 sur 10

Ciné-gars – Une série touchante, comme c’est souvent le cas pour les drames de guerre.

 J’ai apprécié découvrir les passés des personnages principaux, ainsi que celui de l’oncle, joué par Hugh Laurie. La présence de cet acteur de Dr House dans cette série fut un incitatif à la regarder. 

De voir l’orphelin et la jeune aveugle, évoluer, tout comme l’oncle, fait l’intérêt du film. Les décors et la ville de Saint-Malo sont beaux, et j’ai d’ailleurs découvert des faits que je ne connaissais pas sur Saint-Malo. J’ai apprécié la minisérie, bien condensée en quatre épisodes.  8 sur 10

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