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Le talent pousse dans la forêt de Saint-Sauveur
Carole Trempe – C’est fantastique de découvrir tout le talent qui pousse dans la forêt de Saint-Sauveur ! Le vendredi 4 aout 2023, sous un rare soleil d’été, le FASS a présenté une chorégraphie dans Les sentiers de la danse intitulée Aube par la compagnie de danse Zeugma, ce qui a provoqué une rencontre avec Frédérique-Annie Robitaille, de Zeugma.
Cette compagnie québécoise existe depuis une vingtaine d’années. Elle a le vent dans les voiles et compte plus de quinze productions qu’elle présente chez nous et ailleurs dans le monde. Au total, elle compte dix interprètes.
Son âme dirigeante est Frédérique-Annie Robitaille, que j’ai eu le grand plaisir de rencontrer. Cette brillante chorégraphe appose une signature singulière, unique et très originale à ses œuvres. Le langage qu’elle utilise origine du nom de la compagnie Zeugma qui signifie d’utiliser un terme dans un sens différent de celui déjà exprimé. Il propose de mettre ensemble deux éléments appartenant à des registres différents. En transposant cette définition dans la pratique artistique, la gigue (danse traditionnelle québécoise) devient le langage de base auquel on ajoute des éléments appartenant à des mondes différents comme des mouvements de danse contemporaine, de la danse percussive et des voix humaines. Le résultat est tout simplement spectaculaire, dynamisant et très festif !
Ainsi, quatre percussionnistes ont interprété Aube en pleine forêt, sur une petite scène. Une énergie folle se dégage de ces interprètes fort talentueuses. Elles s’amusent, elles sont passionnées, la collégialité se sent. Elles préfèrent être près des gens physiquement pour que les percussions de leurs souliers soient mieux captées. Leur gestuelle est précise. Elles allient les rythmes, de belles voix énergiques et les percussions pour notre plus grand plaisir.
L’œuvre propose un hommage aux femmes déterminées qui s’unissent pour se libérer des contraintes (illustrées par des bandeaux colorés) et mener leur évolution en comptant les unes sur les autres. Cette œuvre s’inscrit dans une trilogie dont on souhaite qu’elle nous soit présentée à une prochaine édition.
L’équipe est fort sympathique. Ce fut une très belle rencontre avec une brève, mais significative incursion dans la culture musicale du Québec, la gigue vue par une chorégraphie bien de son temps !