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L’orchestre Métropolitain avec Yannick Nézet-Séguin
Carole Trempe – « On l’aime donc, Yannick ! » ces mots viennent de la bouche et du cœur de Guillaume Côté lorsqu’il présente le chef d’orchestre. Ces deux hommes ont beaucoup d’admiration l’un pour l’autre en plus de partager un réel sentiment d’amitié. On le sent bien. Le concert était présenté par Carolyn et Richard J. Renaud, C.M et Ghislaine et Sebastian Van Berkom. Nous les remercions sincèrement.
Le public accueille Yannick chaleureusement, on est heureux de le revoir chez nous. Les ovations debout seront fréquentes tout au long du concert. C’est vrai qu’on l’aime tellement, Yannick. Pourquoi ?
Il incarne en tous points ce que doit être un véritable chef. Il est un modèle. Passionné, rassembleur, il communique admirablement bien, il est rigoureux, flexible, drôle, respectueux, et j’en passe. C’est un ambassadeur de chez nous, un Québécois qui rayonne internationalement. Il détient sept doctorats honorifiques.
Yannick démontre une rare et constante posture d’humilité, ce qui est l’apanage des Grands Hommes. Il est véritablement au service de la musique, cette musique qui l’habite comme une seconde peau. Cette musique qu’il nous livre avec une telle compréhension, une telle habileté, une telle sensibilité. Yannick est un phénomène en soi. Hyper talentueux. Sa direction est unique. Le public adore le voir diriger. Il nous inspire depuis notre siège.
C’est un être qui aime. Il aime la musique, la direction, les musiciens, le public, la vie. C’est contagieux l’amour ! Surtout quand on accepte de le montrer et de le partager ouvertement.
Les musiciens qui ont la chance d’être sous sa direction évoluent dans un climat de sécurité psychologique et de bienveillance instauré par ce chef. Il donne à son équipe, et son équipe lui redonne. C’est exactement cela qu’on entend. C’est pour cela que les musiciens jouent si bien. C’est pour cela que leur musique est si belle. Sur la scène devant nous, la complicité se traduit par des sourires au chef de la part des instrumentistes, en pleine prestation. La réciprocité est omniprésente, chacun est là pour l’autre. C’est vraiment touchant.
Yannick était présent au FASS dont il dit que « ce festival est l’un des plus beaux festivals au Canada », notamment à cause du niveau de la qualité des artistes et des performances qui constituent la marque distinctive du FASS. Cela fait plaisir à entendre !
Il nous propose un répertoire de quatre pièces dans la thématique de la danse et du folklore. Chaque fois, un courant électrisant traverse la salle.
Richard Wagner (1813-1883) Der Fliegende Hollader (le vaisseau fantôme) ouverture.
Cette œuvre marque la transition entre le style dominant de l’opéra de l’époque et de la révolution à laquelle Wagner aspire. On y retrouve els thèmes wagnériens : l’errance, l’arrivée d’un étranger, le sacrifice et la rédemption. L’interprétation est magnifique.
Jean Coulthard (1908-2000) Kalamalka (Lake of many colours)
Cette compositrice britanno-colombienne a composé ce prélude inspiré par le lac Kalamalka, l’un des plus impressionnants de la Colombie-Britannique par la beauté et la transformation de la couleur de ce lac au fil des saisons. On entend la vie et l’histoire naturelle de cette beauté à travers des expressions lyriques et parfois dures.
Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Ballade pour orchestre en la mineur, op.33
La pièce s’ouvre sur un motif énergique précédant un épisode de beau lyrisme. Très beau.
Arturo Marquez (né en 1950) Danzon no 2
Yannick nous dit que c’est l’une de ses pièces préférées. L’orchestre et son chef nous la dédient « avec tout notre amour » lance-t-il spontanément. Magnifique, des rythmes endiablés qui nous transportent ailleurs. Des couleurs chaudes et bien senties par tous !
Nous avons passé une soirée extraordinaire avec des artistes extraordinaires. L’Institution qu’est l’OM incarne l’excellence. L’Orchestre et son chef contribuent à faire rejaillir l’incommensurable importance qu’ont les arts dans notre société.