Le bénévole discret 

Gilbert dans le coin de paradis qu’il partage avec Danielle – Photo : Normand Gosselin
Normand Gosselin
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L’homme qu’on devrait avoir la capacité de cloner

Normand Gosselin – Bénévole jusqu’à la moelle, Gilbert Tousignant a mis son expérience au service de la région de Prévost dès son arrivée en 2007. Plusieurs organismes ont pu bénéficier de ses lumières et de sa contribution directe. On manque d’ailleurs de doigts pour compter le nombre de ces regroupements qui ont mieux atteint leurs objectifs grâce à sa participation. Très ouvert d’esprit, il est reconnu pour sa perspicacité, sa détermination et sa grande persévérance.

Avant d’énumérer une partie de ses actions bénévoles, parlons un peu de l’homme. À sa sortie du cégep, en 1969 – donc au tout début de ces établissements d’enseignement collégial uniques au Québec, l’une des grandes raisons de l’évolution du peuple québécois – il a suivi les traces de son père et est entré au service d’Hydro-Québec, à Montréal comme aide commis au département du service à la clientèle au salaire de 59,75 $ par semaine, soit approximativement le montant de son salaire horaire lorsqu’il a quitté l’entreprise en 2001 après 32 ans !

Passé par le poste de releveur de compteurs, il a occupé des postes en affaires corporatives et en conseils à l’encadrement. En cours de route, il est retourné aux études à 49 ans, obtenant un baccalauréat en relations publiques. Ceci expliquant cela, on comprend mieux sa qualité de négociateur qu’il a mise au service de toutes les associations et regroupements auxquels il a participé ainsi que son attitude apaisante et convaincante. Pas de « gros bras » dans ses négociations, il est toujours à la recherche du terrain d’entente qui satisfait toutes les parties impliquées. Ses patrons reconnaissant son bénévolat, il avait reçu une petite bourse d’Hydro-Québec pour ses contributions sociales. Peut-être bien que sa présence a facilité l’obtention d’une contribution de la Fondation Hydro-Québec pour l’environnement en 2012, permettant au Comité régional de protection des falaises (CRPF) d’acquérir plus de terrains…

Aujourd’hui, il est travailleur autonome à titre de consultant en gestion de la qualité; depuis 10 ans, il s’occupe particulièrement de projets en santé et en tourisme.

Avant son arrivée à Prévost, Gilbert Tousignant a œuvré dans plusieurs organismes de bienfaisance et de groupes d’intérêts communs. Entre autres, il a siégé au conseil d’administration du Réseau Hommes Québec, réseau de paroles d’hommes, à compter de 1995; il a accédé à la présidence provinciale de l’organisme en 1998 qu’il a occupée jusqu’en 2001. Il a contribué à la mise sur pied d’un groupe de six à huit hommes qui se réunissait trois ou quatre fins de semaine par année dans un chalet pour y partager des éléments de croissance et de bien-être au masculin; son groupe a fonctionné pendant plus de 20 ans.

Sa conjointe et lui recherchaient un endroit particulier pour vivre en paix et rester actifs. Ils tenaient à entretenir leurs relations amicales et familiales dans la région de Montréal, donc la maison idéale devait se trouver à un maximum de 60 kilomètres de Montréal et être située en hauteur, en nature. Après deux ans de recherche, ils ont finalement déniché la maison qu’ils occupent depuis maintenant plus de 16 ans à Prévost, en montagne, très exactement 60 kilomètres du carrefour Autoroute 15 et du boulevard Métropolitain à Montréal.

Bénévolat, disions-nous ? Beaucoup. Au sein de nombreux groupes. Au Journal de Prévost, devenu le Journal des citoyens, il a siégé au conseil d’administration pendant 10 ans de 2011 à 2021 dont quatre années au poste de trésorier. Sa vision régionale a justement servi à promouvoir l’idée que le Journal déborde Prévost en desservant d’autres municipalités : Piedmont et Sainte-Anne-des-Lacs.

Son amour de la nature l’a fait s’impliquer dans plusieurs organismes ayant l’environnement comme mission. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé au Conseil d’administration, éventuellement aussi à la présidence du CRPF, précisément pendant la pandémie. Dès 2012, il fut l’un des cofondateurs des Éco-corridors laurentiens; dans les faits, il compte y siéger pendant deux autres années tout au plus. Ce regroupement met en œuvre une stratégie de conservation des milieux naturels et de protection des corridors écologiques dans les Laurentides en étroite collaboration avec les organismes, les institutions et les citoyens. En clair, ceci signifie protéger la flore et les corridors de circulation des animaux sauvages sans pour autant négliger l’aspect récréatif et respectueux par les humains, en particulier en la protégeant des promoteurs de développement tous azimuts. Quant à Abrinord, où il occupe un poste de directeur de 2014 à 2022, c’est l’organisme de bassin versant de la rivière du Nord reconnu par le gouvernement du Québec dans la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l’eau et des milieux associés.Maintenant qu’il cède de plus en plus la place à d’autres bénévoles, il travaille à mettre en place un monument ou autre élément permanent pour rendre hommage à ses ancêtres dans le comté de Lotbinière, sur la Rive-Sud, près de Québec.

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