On fête à SADL !

Une fête nationale à l’esprit communautaire

Jacinthe Laliberté – Pour les organisateurs, la température était l’obstacle à contourner. Heureusement que dame Nature a voulu se joindre à la Fête en gratifiant de sa bonne humeur les 750 personnes qui se sont présentées dès 18 h au parc Henri-Piette. Une programmation réglée au quart de tour a permis à tous de s’amuser et de profiter de cette nouvelle formule.

Selon les organisateurs Sylvain Proulx, chef propriétaire du Radis noir, Pascal Dufour, artiste, auteur-compositeur de Sainte-Anne-des-Lacs, et Viviane Loranger Bolduc, fondatrice de la garderie La Fabrique des petits bonheurs, un mandat clair avait été donné par le Conseil : « Nous devions organiser un spectacle et une soirée pour les adultes, contrairement aux années passées où cette fête visait beaucoup plus les enfants ». 

Les kiosques ont été dressés dès le début de la matinée au parc Henri-Piette et un animateur de son (DJ) offrait dès l’ouverture du site, une animation musicale déjà très entraînante. « Nous avions une roulette de 500 collants que nous donnions à chaque personne qui se présentait dès qu’ils furent tous distribués, un décompte à la main s’est finalisé avec 250 entrées supplémentaires. Une réussite totale » ont confirmé Viviane Loranger Bolduc et Sylvain Proulx. Cette soirée dédiée à la Fête nationale se voulait intime et chaleureuse. La Municipalité voulait une fête rassembleuse et ce fut le cas.

Une programmation locale

Pour aller chercher « du local », comme l’ont précisé les organisateurs, un concours de talents a été prévu. Trois personnes du village se sont produites sur la scène dès le début de la Fête. La prestation exceptionnelle d’un pianiste de 11 ans en étonna plus d’un.

Pour faire suite à ce concours, des artistes du village ont égayé la soirée par des prestations des plus appréciées. Charles-Antoine Gosselin a ébahi les spectateurs avec sa musique émergente; le conteur, Martin Héroux a retenu l’attention des adultes avec un conte pour tous. 

Jean-François Prud’homme, le dernier chanteur de la soirée, a soulevé la foule avec sa musique folklorique. Finalement, Pascal Dufour, ancien guitariste des Respectables, a chanté avec sa fille Charlie.

Dans la catégorie des jeux, Sophie Bourgeois, artiste connue, a animé un quizz sur la musique et la télévision québécoise. Les participants s’en sont donné à cœur joie en s’échangeant les cartons distribués afin d’y inscrire les réponses. À chaque jeu ou animation, le nombre de participants dépassait les places prévues, ce qui, d’après Viviane Loranger Bolduc, amenait une dimension de partage et de collaboration.

Deux kiosques furent très prisés : celui du Polaroid où des costumes étaient à la disposition de ceux qui voulaient se déguiser. Outre le plaisir de se vêtir de vêtements d’antan, il était possible de repartir avec une photo qu’il fallait sécher en soufflant dessus… comme autrefois.

Et parlons du kiosque bleu, où les meringues bleues gonflées à l’azote liquide, une technique de cuisine moléculaire du chef Sylvain Proulx, attirèrent nombre de curieux. Une recette des plus simples : des meringues très classiques refroidies à l’azote liquide. Lorsqu’il y a contraste avec la chaleur de la bouche et le froid extérieur, la bouche et les meringues deviennent bleues. Une petite spécialité pour la Saint-Jean !

Les enfants ne furent pas laissés pour contre avec le « coin des petits » : fabrication de colliers, ateliers de maquillage et de tatouage, parcours avec vélos d’équilibre dans le terrain de baseball, une animation pour jeune préado avec des ballons remplis d’eau. Il y en avait pour tous les âges incluant les adultes. Pour clore le tout, la narration d’un conte fit le bonheur de tous ces petits.

Le clou de la soirée

Quelques semaines précédant la fête nationale, Viviane Loranger Bolduc, une des organisatrices, a visité différents organismes comme Soupe et Co, lieu de rencontre affectionné, notamment par les aînés et les enfants de la garderie, pour montrer une chorégraphie de flash mode (danse éphémère). Le but était d’apprendre les pas afin de la reproduire collectivement le soir de la célébration de la Fête nationale. Les feux d’artifice et le feu de camp étant interdits, cette chorégraphie collective a été le moment le plus rassembleur et euphorique de la soirée.