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La conférence annuelle de l’ABVLacs
Jacinthe Laliberté – Le samedi 3 juin, l’agence des Bassins versants de Sainte-Anne-des-Lacs (ABVLacs) tenait son évènement annuel où elle présentait les nouveautés de son plan d’action ainsi que sa conférence annuelle dont le thème était Les eaux souterraines et mon puits.
Une conférence très courue, puisque près de 80 personnes ont écouté avec attention Miryane Ferlatte, coordonnatrice scientifique du Réseau québécois sur les eaux souterraines (RQES).
Depuis 2014, elle a donné plus d’une centaine d’ateliers dont le but est de dispenser des connaissances, sur ce sujet, aux responsables et aux professionnels de la gestion de l’eau et de l’aménagement du territoire dont les Organismes des bassins versants (OBV), les Conseils régionaux de l’environnement (CRE), les Municipalités régionales de comtés (MRC) et les Municipalités du Québec. Une façon de favoriser une gestion durable de cette ressource naturelle.
Rendre visible l’invisible
Tels furent les premiers mots lancés par la conférencière aux Annelacois présents. Comme nous le savons tous, l’eau souterraine se trouve partout sous nos pieds. Pour mieux comprendre les propos scientifiques comme la nappe (le contenu) et l’aquifère (le contenant), une vulgarisation s’imposait. Le forage d’un puits fut donc l’exemple idéal.
Sachons, au départ, que deux aquifères existent dans le sous-sol : l’aquifère de roc fracturé et l’aquifère granulaire. En forant un puits dans l’aquifère de roc fracturé, le travail consiste à chercher le plus de fractures possible pour permettre une circulation d’eau suffisante pour un captage.
Ce travail ne donne pas nécessairement les résultats escomptés contrairement à l’aquifère granulaire (sable et gravier). En effet, plus la perméabilité de l’aquifère est élevée, plus le pompage de débits importants peut être réalisé.
Maintenant que le puits produit l’eau nécessaire à la consommation, la conservation de la qualité et de la quantité de l’eau demeure une préoccupation constante.
La vulnérabilité des puits
Pour la conférencière, deux critères sont d’importance pour un nouveau puits et, aussi, pour tout puits déjà existant : la qualité et la quantité de l’eau. L’eau est une ressource renouvelable, mais à un certain rythme. Elle apporte le constat suivant : tout puits est vulnérable. Il faut donc en prendre soin.
Cette vulnérabilité est conditionnelle, notamment, à la recharge de la nappe phréatique qui se réalise normalement au printemps et à l’automne. Elle diffère, de saison en saison, selon les caprices climatiques.
D’autres éléments naturels peuvent affecter les puits, mais l’activité humaine est, semble-t-il, un de ses pires ennemis. Il en va de même pour les lacs comme on le sait. Les fosses septiques non conformes en sont un exemple des plus concrets. Faut-il, aussi, s’arrêter à l’épandage des pesticides et des engrais ? Miryane Ferlatte le confirme : l’eau des puits en fait souvent les frais.
Des activités aussi anodines que promener son chien peuvent être source de contamination pour les puits. L’eau de ruissellement transforme un excrément laissé sur le bord de la rue ou sur les terrains en véritable scélérat bactériel.
Au final, aucune municipalité n’est à l’abri d’un déversement d’huile et de pétrole sur sa voie publique. Il est important de s’assurer d’une décontamination complète incluant la vérification des puits à proximité de ces accidents.
Mettre à profit nos connaissances
Un mauvais entretien de votre puits peut devenir source de problème. Ainsi, vérifier régulièrement le chapeau qui recouvre le tuyau du puits, procéder annuellement à un test d’eau en laboratoire proposé par le service de l’Environnement de la Municipalité, décontaminer le plus rapidement possible le puits dont les résultats indiquent une source de contamination. La conférencière, Miryane Ferlatte, conclut par ce conseil avisé : consulter, au besoin, le site Mon eau, Mon puits, Ma santé (https://moneaumonpuits.ca).
Plan d’action 2023 de l’ABVLacs
À la pause, il fut possible de circuler pour prendre connaissance des informations relatives à chacun des lacs : cartes, carnets de santé, graphiques de la qualité de l’eau de baignade, herbier aquatique et résultat des analyses du programme gouvernemental de surveillance volontaire des lacs (RSVL). Par ailleurs, onze lacs profiteront, cette année, de l’analyse de ces tests d’eau. Le nom de ces lacs se retrouve sur le site de l’ABVLacs.
Évidemment, le projet pilote des Sentinelles qui a débuté à l’été 2021, se poursuit. Il a pour but de détecter les plantes aquatiques envahissantes (PAEE) dont le terrible myriophylle à épi. Un document questions/ réponses sur les PAEE a été envoyé à tous les résidents de SADL avec le dépliant municipal concernant la station de lavage sur lequel vous retrouverez l’indication : protégeons nos lacs.
Comme à chaque année, une animatrice du CRE Laurentides travaillera en collaboration avec le service de l’Environnement de la Municipalité. Caroline Côté-Miller assurera l’animation des camps de jours et participera aux activités de sensibilisation et d’information auprès de la population. Elle sera stationnée au parc Iréné Benoit pendant huit semaines.
Une nouveauté : des affiches pour les droits de passage
Des affiches destinées aux propriétaires et aux usagers des droits de passage ont été conçues pour rappeler le règlement municipal sur l’obligation de bien laver les embarcations avant de les mettre à l’eau. L’ABVLacs, de concert avec la Municipalité, cherche à identifier les propriétaires. Si vous êtes l’un d’eux, vous pouvez communiquer avec l’un de ces deux responsables.
Protéger notre eau est l’affaire de tous : riverains et non riverains. Votre demeure, étant loin d’un plan l’eau, pensez, tout de même, à l’importance de protéger les eaux souterraines. Si vous souhaitez soutenir cette cause, contactez l’organisme en allant sur son site abvlacs.org