Guide vélo de montagne

Primes d’assurance et sentiers de vélo de montagne

Anthony Côté – Vélo Québec cherche à informer les assureurs des réseaux de sentiers de vélo de montagne. Selon Vélo Québec, les assureurs ne connaissent pas suffisamment les risques d’un réseau de sentiers. Ce qui explique les primes très élevées. Les gestionnaires de ces réseaux vont devoir circonscrire les risques dans leur réseau et mettre en place des outils pour les gérer.

Par le passé, Vélo Québec a publié des guides pour caractériser l’aménagement, la signalisation et la classification des sentiers de vélo de montagne. Malgré que ces guides soient largement disponibles, ils ne constituent pas des normes réglementaires. Ils sont souvent suivis de façon « élastique » ou subjective par les gestionnaires de réseau. Une évaluation cohérente des risques que les assureurs doivent assumer suppose que les méthodes d’évaluation d’un organisme à l’autre soient les mêmes. Un cycliste qui s’aventure dans un sentier classé intermédiaire doit retrouver le même degré de difficulté, peu importe le réseau de sentiers fréquenté. Les risques de blessure doivent être prévisibles par un cycliste avec le niveau de compétence requis et… par l’assureur. 

Vélo Québec est en voie de rééditer ses trois guides. Les objectifs sont de mieux encadrer la pratique de vélo de montagne et de donner un outil simple et efficace aux intervenants pour mieux gérer les risques liés à la pratique. Le premier, soit le Guide de classification des sentiers de Vélo de montagne, a été distribué sans frais le 1er juin 2023. Il veut « préciser et rendre plus objectif les critères de classification des sentiers de vélo de montagne pour assurer une meilleure uniformisation des niveaux de difficulté dans tous les réseaux de sentiers de la province de Québec… Rendre la pratique plus accessible et sécuritaire par une meilleure compréhension des niveaux de difficulté » (Guide de classification des sentiers de Vélo de montagne, Vélo Québec 2023, p. 7). Suivra bientôt le guide de signalisation. La révision du guide de l’aménagement des sentiers de vélo de montagne est prévue pour 2024. 

De plus Vélo Québec a créé des formations pour les gestionnaires de sentiers pour les aider à planifier et mettre en place des outils de gestion tels s’adapter aux changements climatiques, les enjeux relatifs aux écosystèmes, les bases de l’aménagement de sentiers durables, la gestion du risque et les mesures d’urgence, leurs obligations en tant que gestionnaire et les assurances, le design d’une signalisation efficace et des infrastructures construites. Et il y en a davantage… 

Sentiers mixtes

Il est à noter que Rando Québec a aussi mis au point des formations similaires, mais qui s’adressent aux gestionnaires de réseaux de sentiers pédestres. Malheureusement, suivre les formations des deux organismes ne donne que quelques pistes de solution pour un réseau de sentiers mixtes – vélo de montagne et randonnée pédestre. Le jumelage de ces deux activités de plein air dans les mêmes sentiers génère des risques qui leur sont spécifiques. Pour l’instant, ces deux organismes ne sont pas chauds à la cohabitation, puisqu’il y a incompatibilité des usages des sentiers pour chaque activité.