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Lyne Gariepy et Joanis Sylvain – Le 25 mai dernier, un projet de loi a été déposé par Québec Solidaire, en collaboration avec la SPCA, afin de permettre les animaux de compagnie dans tous les logements du Québec. Cette loi permettrait de réduire la pression des locataires avec animaux, alors que la crise du logement fait rage, et de diminuer l’abandon en refuge. Mentionnons que les locataires doivent garder leur logement en bon état, avec ou sans animaux.
On adopte un animal de compagnie, et adopter c’est pour la vie. Nous vous suggérons donc, ce mois-ci, trois films sur les animaux, et ceux qui s’en occupent.
La relève
2019, Drame, comédie dramatique, France, 92 minutes, Apple TV, réalisé par Julie Manoukian, écrit par Julie Manoukian et François Mathon; interprètes : Clovis Cornillac, Noémie Schmidt et Carole Franck.
Synopsis – Au cœur du Morvan, Nico, dernier vétérinaire du coin, se démène pour sauver ses patients, sa clinique, et sa famille. Quand Michel, son associé et mentor, lui annonce son départ à la retraite, Nico est désemparé. « J’ai trouvé la relève », dit Michel. Sauf que… la relève c’est Alexandra, sa nièce, fraîchement diplômée, brillante, misanthrope, malhabile dans ses relations interpersonnelles, et pas du tout d’accord pour revenir s’enterrer dans le village de son enfance. Nico parviendra-t-il à la faire rester ?
Ciné-fille – La relève est un film qui met en lumière le manque criant de vétérinaires en zone rurale. Un problème qui n’est pas seulement propre à la France, mais aussi au Québec. On voit bien la réalité de ces vétos qui se donnent corps et âmes à leur travail, qui tient plus de la vocation : vie de famille chamboulée, horaire inexistant, revenu modeste (comment facturer un service plus cher que la valeur marchande d’un bétail ?), grand territoire à couvrir, et j’en passe.
Le film est bien équilibré, entre les anecdotes animales, et les histoires des personnages principaux. La psychologie des personnages est bien développée. Le cheminement d’Alexandra, et la découverte de son histoire captent notre attention et notre intérêt tout au long du film. Tout comme la dévotion de Nico à son métier et son inquiétude envers le futur de celui-ci. Les deux acteurs principaux, Noémie Schmidt et Clovis Cornillac sont excellents, Cornillac étant particulièrement touchant et bien choisi pour le rôle de Nico, lui apportant un côté humain très présent.
La relève a la ruralité comme fil conducteur, avec ses problèmes spécifiques, ses conditions de vie, ses espoirs de survie, sa vie villageoise. Et de magnifiques paysages pour illustrer le tout.
8,5 sur 10
Ciné-gars – Le jeu des acteurs principaux de La relève nous fait sentir le poids du passé de leurs personnages. C’est donc très bien joué. Il y a beaucoup de personnages intéressants aux personnalités diverses.
Dès que les personnages et la trame de l’histoire sont installés, on se doute de l’issue du film. Mais l’évolution de l’histoire est bonne et La relève reste un film intéressant, et un reflet de ce que les vétérinaires et fermiers vivent ici aussi. 8 sur 10
Lamb
2021, Drame, folklore, épouvante, psychologie, Islande, 106 minutes, sur Crave et Apple TV, et écrit et réalisé par Valdimar Jóhannsson et Sjón, interprètes : Noomi Rapace, Hilmir Snær Guðnason et Björn Hlynur Haraldsson.
Synopsis – María et Ingvar vivent reclus avec leur troupeau de moutons dans une ferme en Islande. Lorsqu’ils découvrent un mystérieux nouveau-né, ils décident de le garder et de l’élever comme leur enfant. Cette nouvelle perspective apporte beaucoup de bonheur au couple, mais la nature leur réserve une dernière surprise…
Ciné-fille – Lamb est un croisement entre un film d’auteur et un film de genre. Il hésite entre mythologie, folklore, fantastique et drame. Ce n’est pas un film facile d’approche : avare autant en paroles qu’en explications et actions, des thèmes délicats et difficiles, comme la parentalité, y sont abordés au travers des métaphores. Le film est aussi brumeux que les paysages islandais dans lesquels il se déroule.
Malgré tout, on se laisse happer par l’histoire. Au début par curiosité, puis par fascination et puis par compassion. La beauté des paysages, le réalisme des scènes et les véritables naissances d’agneaux, la qualité des acteurs (Noomie Rapace a d’ailleurs grandi sur une ferme en Islande) font qu’on y croit jusqu’à la fin qui, elle, nous laisse perplexes et soulève de nouvelles questions.
Un film intéressant et atypique. Qui oscille entre rudesse et douceur, tout comme les paysages islandais. L’aspect surnaturel de l’histoire est atténué par un réalisme dominant. On se prend à se demander ce qu’on aurait fait dans la situation de María et Ingvar. À voir si on est prêts à sortir de sa zone de confort. 7 sur 10
Ciné-gars – Un film très étrange, au début très lent. Plusieurs minutes s’écoulent avant d’entendre une phrase. L’arrivée du frère apporte de l’intérêt à l’histoire. Le personnage de María, sort Noomie Rapace de ses rôles habituels. Beaux paysages froids. 7 sur 10
Comme des bêtes 2
(vf : Life as pets 2); 2019, animation, comédie, famille, États-Unis, 86 minutes, Apple Tv, Amazon Prime, réalisé par Chris Renaud et Jonathan del Val; écrit par Brian Lynch, Ken Daurio et Cinco Paul; interprètes: Patton Oswalt, Kevin Hart et Harrison Ford.
Synopsis – Max, le Jack Russel Terrier, doit faire face à un grand bouleversement : sa propriétaire Katie s’est mariée et a eu un bébé, Liam. Max est tellement obsédé par la sécurité du petit, qu’il en développe des troubles obsessionnels du comportement. Heureusement, un séjour familial à la ferme lui sera bénéfique. Une histoire de tigre et de cirque occupera ses amis qui auront besoin de son aide lorsqu’il sera de retour en ville.
Ciné-fille – Les films de la série Comme des bêtes sont toujours des bons divertissements. La réussite du premier opus se résumait à la formule : « Que font vos animaux de compagnie lorsque vous n’êtes pas là ? » Et ce filon aurait pu être davantage exploité, surtout avec la venue d’un enfant dans l’appartement, comme en témoignent les premières minutes, captivantes, du deuxième film. Mais le second opus prend parfois le chemin du film d’action. C’est dommage, car énormément d’idées amusantes et originales restent à développer sur la vie secrète de nos animaux de compagnie, même si poursuites et cascades sont divertissantes.
Malgré tout, le film fonctionne très bien. On retrouve avec plaisir ces personnages attachants qui ont fait le charme du film précédent. L’aspect anthropomorphiste est toujours présent et intéressant. La mise en lumière de certains comportements de nos amis les animaux, crée les meilleurs moments du film.
Un film familial sympathique, mais sous supervision parentale, car la morale « Fais comme si tu n’avais pas peur et fonce ! » du film nécessite quelques explications ! 8 sur 10
Ciné-gars – Comme des bêtes 2 est un beau petit film d’animation pour tous. La personnalité rattachée à chacun des animaux est une des forces du film.
J’ai moins aimé que le film se scinde en deux histoires parallèles, qui se réunissent toutefois à la fin. Dans le premier film, l’histoire s’enchaînait bien, alors que dans le deuxième, il y a des coupures.
Les situations et les réactions des animaux m’ont fait sourire à plusieurs reprises. 7,5 sur 10