Défi pissenlits

Jacinthe Laliberté
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Tonte des pelouses, seulement en juin

Jacinthe Laliberté – Enfin mai qui arrive ! Nous l’attendions depuis fort longtemps, particulièrement cette année où la fonte des neiges n’en finissait plus. La nature reprend vie. En revoyant les pissenlits qui commencent à recouvrir la pelouse, le Défi pissenlits devrait nous revenir, spontanément, à l’esprit.

Nous entendons, de plus en plus souvent, « Sauvons la planète » et à plus petite échelle « Aidons les abeilles ». Rien de surprenant, nous sommes en mode survie. De toute évidence, la réalité nous rattrape peu à peu. 

Tout nous le confirme, nous n’avons plus besoin des environnementalistes pour nous prouver que les changements climatiques nous affectent, de plus en plus. Nous en vivons les effets à chaque catastrophe naturelle. Les insectes pollinisateurs font les frais de ces changements climatiques. 

Des informations importantes

Seulement quelques explications suffisent à nous rappeler l’objectif de ce défi avant de passer à l’action. Muséum national d’Histoire naturelle mentionne ce fait : « Qu’ils soient abeilles, bourdons, papillons ou mouches, les insectes pollinisateurs assurent le transport du pollen de 80 % des plantes à fleurs. C’est ainsi qu’elles sont fécondées et qu’elles se reproduisent ».

CERFO (Centre d’enseignement et de recherche en foresterie) dans son article « Comment favoriser les pollinisateurs en milieu agricole » (janvier 2023, fiche 1, 8 pages), complète cette énumération en ajoutant les espèces suivantes : les papillons nocturnes et diurnes, les guêpes, certaines espèces de coléoptères, les fourmis et les oiseaux (notamment les colibris). Le nombre d’insectes pollinisateurs est imposant. Il ne manque que les fleurs.

Le Défi pissenlits est une initiative de Miel & Co de Portneuf. René Bougie de la Distillerie King de Kingsey Falls l’a implanté afin de conserver cette source de pollen et de nectar pour les pollinisateurs. 

Soyons paresseux

Les récalcitrants trouveront difficile de regarder leur pelouse se peupler de ces fleurs jaunes qui envahissent, aussi, les bords des fossés. Renonçons à l’attrait que peut avoir la tondeuse sur nos routines printanières, ce qui permettra aussi de retarder le moment où le bruit de ces engins viendra assourdir nos oreilles. 

Laissons le mois de mai aux insectes pollinisateurs. Pendant ce temps, mettons notre énergie à planter des plantes qui les attireront et qui iront fertiliser les légumes de nos potagers et les fleurs de nos plates-bandes. Les pépinières ou les centres de jardin de la région regorgent de ces plantes. Informez-vous.

Soulignons l’implication des Municipalités, de plus en plus nombreuses, à appuyer ce Défi pissenlits, ce qui est le cas de Piedmont, Prévost et Sainte-Anne-des-Lacs. Et remercions nos élus pour l’adoption de règlements interdisant l’épandage de pesticides et d’insecticides sur les pelouses, un apport considérable pour l’environnement et nos insectes pollinisateurs.

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