Courtepointe qui ne vieillit pas

Françoise Saumure, fière Courtepointefière
Jacinthe Laliberté
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L’œuvre d’une courtepointefière de Sainte-Anne-des-Lacs

Jacinthe Laliberté – Au Centre communautaire de Sainte-Anne-des-Lacs, les citoyens ont pu contempler, une courtepointe des plus impressionnantes. La conceptrice de cette œuvre, Françoise Saumure, est une passionnée de cette technique artisanale qui reprend du galon à Sainte-Anne-des-Lacs.

Lors d’une visite du Journal au centre communautaire, pour une rencontre avec les Courtepointefières dont fait partie Françoise, le regard de tous était attiré par une magnifique œuvre artisanale qui était suspendue à l’avant de la scène sur une armature spéciale.

Françoise Saumure a bien voulu expliquer la présence de cette courtepointe dans le lieu où se réunit, hebdomadairement, un groupe d’Annelacoises qui se sont nommées les Courtepointefières : « Ça fait 10 ans que l’on m’a attribué une deuxième place pour les grandes courtepointes piquées à la main. Je voulais la ressortir pour la montrer, particulièrement, à mes collègues, un geste qui me permettait de souligner ces dix ans. »

Une courtepointe particulière

Mesurant 7 pieds et 5 pouces par 8 pieds et 7 pouces, cette courtepointe qu’elle a nommée À la mémoire de ma grand-mère, contient 2 743 morceaux mesurant 2 1/2 pouces chacun. Ceux-ci ont été cousus à la machine, mais assemblés à la main. Vingt-quatre couleurs composent la courtepointe dont le rouge, principalement, en fait ressortir les détails de la technique.

Sept ans d’un dur labeur, mais qui était tout de même associé à une passion. Françoise a commencé à piquer sa courtepointe en 2005 et a terminé en 2012. « Piquer à la main n’est pas de tout repos et provoque des blessures aux doigts de telle sorte que des pauses, à chaque deux heures, s’imposent d’où la raison d’une telle durée associée à ce travail », a expliqué Françoise.

Tout amateur ne peut évaluer à sa juste valeur un tel ouvrage, mais un œil averti, une fois l’œuvre terminée, peut attribuer, à l’auteur, tous les mérites qui lui reviennent.

Un travail bien récompensé

En 2013, la Laurentian Quilters Guild, guilde dont Françoise était membre, lui a remis, lors d’une exposition, le ruban de la deuxième place de la catégorie « Grande courtepointe piquée à la main », prix  coup de cœur accordé par le grand public. 

Depuis, cette courtepointe qui a passé à travers ces dix années poursuit le voyage auquel elle était destinée : recouvrir le lit d’une chambre et ressortir, de temps à autre, pour passer à travers les âges sans perdre l’éclat de ses couleurs et la richesse de son œuvre.

« L’art de la confection de courtepointe fait partie de notre culture ancestrale, le mettre en lumière permet ce legs d’un savoir-faire qui ne doit pas se perdre. Il est un don de notre société », de dire Françoise Saumure pour qui s’adonner à la pratique de la technique du « quilting », technique de la courtepointe, n’est pas qu’une simple acquisition de technique, mais plutôt l’expression d’une passion.

Dix ans ont passé depuis que Françoise Saumure a reçu un deuxième prix lors d’une exposition de « Grande courtepointe piquée à la main ». L’auteur de l’ouvrage en est fière, car son oeuvre a su passer à travers les années tout en conservant son éclat. Elle contient 2 743 morceaux qui ont été assemblés à la main – photo : Jacinthe Laliberté


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