Une sortie au cinéma, pourquoi pas?

Jean Leonard
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Jean Leonard – Hé oui, le cinéma est une sortie culturelle avec laquelle on devrait tous renouer !

J’avais le goût de sortir, de voir quelque chose, oui, mais février est un mois où il y a beaucoup moins d’activités, alors qu’est-ce qui pourrait me ferait vivre un beau et bon moment, me donner un sentiment de satisfaction ? Pourquoi ne pas aller voir un film au cinéma, et hop, en chemin pour Sainte-Adèle. Ce que j’ai vu n’est pas ce que l’on appelle un grand film, mais il est bien fait, simple, bien ficelé, américain sans totalement l’être,  A Man Call Otto  version que j’ai vue, ou la version française, aussi disponible La vie selon Otto  avec le grand Tom Hanks toujours aussi bon. Il sait si bien nous captiver, nous attendrir et qui sait, peut-être même nous faire verser une petite larme…

L’histoire, sans rien dévoilée, c’est la vie d’un vieux rabougri vivant dans un complexe de petites maisons et qui y fait respecter les règlements à la lettre. Vous me direz, rien de neuf comme sujet, mais on embarque facilement. Monsieur Otto et ses voisins nous font du bien à l’âme tout au long de ce beau drame. 

Mais je ne vous parlerai pas plus du film, cela aurait pu être n’importe quel film, n’importe quelle autre représentation, pourquoi, simplement parce que le plaisir d’aller au cinéma fait toute la différence que de regarder ce même film sur nos écrans géants, assis confortablement dans son salon. Cela devient une sortie, où l’on peut décrocher de notre quotidien, un changement dans une semaine, un week-end. Je vous dirais même que depuis que je suis résident de nos belles Laurentides, je n’ai jamais été aussi souvent au cinéma et sans faire de la publicité pour notre cinéma du nord, le Cinéma Pine m’a charmé. On le penserait tout petit, mais détrompez-vous, il compte huit salles de projection, avec les technologies sonores d’aujourd’hui. 

Le cinéma Pine, une histoire !

Un peu d’histoire, tout débute dans le milieu des années 40 lorsque Phil Fermanian, amoureux du cinéma, débute ses projections dans l’ancienne chapelle de Sainte-Adèle, devenue l’actuel Théâtre. L’entreprise familiale grandit tout au long des temps et en 1948 c’est la naissance du Cinéma Pine avec la projection de la comédie musicale Luxury Liner avec le chef d’orchestre Xavier Cugat. En plus des invités du moment, Claude-Henri Grignon assistera à l’ouverture. Le Pine est maintenant dirigé par son fils Tom qui lui aussi est tombé dans la potion magique dès son jeune âge, maniant le projecteur de ses 13 ans. On peut souvent le voir devant un comptoir et si vous lui demandez des informations sur l’un ou l’autre des films à l’affiche, il vous en fera un bon synopsis accompagné souvent d’un peu plus, normal vu ses grandes connaissances cinématographiques.

Mais revenons sur ma sortie, pourquoi m’a-t-elle comblée, simplement parce que j’ai fait différent, je ne suis pas resté chez moi, je me suis permis une sortie qui m’a permis de me retrouver dans un petit cinéma sympathique, comme on le voyait autrefois, sans ces machines vidéo bruyantes, sans ces foires d’attraction, et une fois la séance terminée, heureux d’avoir mon choix de film, je me suis retrouvé non pas dans un centre d’achat sans âme, mais sur la jolie rue tranquille d’un village des Laurentides. Je vous le dis, il y a des ces sorties simples qui font qu’une journée devient différente, alors vive une séance au cinéma ! Ho, j’oubliais de vous dire que notre petit cinéma de Sainte-Adèle nous offre des films dans la version originale anglaise ou traduite, des films européens français, des opéras du Met de New York et des sorties « Aventuriers Voyageurs », quoi demander de plus, bon cinéma à toutes et tous !

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