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Chez une artiste peintre de Sainte-Anne-des-Lacs
Jacinthe Laliberté – France Clavet, artiste peintre contemporain, Maître en Beaux-Arts et Officier académicienne à la Mondial Art Academia a vécu une situation traumatisante à la mi-octobre 2022, puisqu’une personne s’est introduite dans son atelier pour lui subtiliser un de ses tableaux.
Selon les enquêteurs, le voleur a suivi pendant deux semaines les allées et venues de France Clavet dans le but de s’introduire chez elle au moment le plus approprié pour commettre son méfait. Le tableau étant dans une enveloppe spécialement conçue pour le rangement, le voleur, sachant ce qu’il cherchait, n’eut aucune difficulté à trouver la toile intitulée La Foudre, une œuvre primée.
Pourquoi elle et pas les autres ?
Ce tableau exposé au Centre communautaire de Sainte-Anne-des-Lacs lors de l’exposition organisée dans le cadre des Journées de la Culture a été vu, regardé, par nombre de visiteurs. Les hypothèses sont nombreuses : un coup de foudre pour cette toile dont le prix ne convenait pas à la personne; être en possession d’une œuvre d’une artiste peintre de renommée internationale qui venait de gagner un prix en Europe; croire, par la pensée magique, qu’il serait aisé d’écouler la toile sur un marché d’acheteurs d’œuvres primées ou avoir la possibilité de gagner facilement une somme importante. Aucun résultat à ce jour malgré tous les efforts déployés par les policiers enquêteurs.
France Clavet se pose, elle aussi la question : « Pourquoi moi et pas les autres ? ». N’ayant pas de réponse, émue, elle allie à sa situation un précepte qui existe dans les arts : l’artiste fait sienne son œuvre. Même lorsqu’il s’en départit, par don ou par vente, sa création reste vivante en lui. France Clavet ne veut pas, ne peut pas faire le deuil de cette toile dérobée à son insu.
Un crime lié à l’art
Tout pour retrouver son tableau. L’artiste s’est adjointe un collaborateur de marque, le policier à la retraite, Alain Lacoursière, spécialisé dans les crimes liés à l’art. Il est surnommé le « Columbo de l’art », car il utilise des méthodes inhabituelles pour résoudre certaines affaires criminelles, dont le recours aux médias (source : Wikipédia).
Dès la déclaration du délit, une alerte mondiale a été émise. En définitive, le tableau ne peut plus être vendu à l’internationale, puisqu’Interpol en a été avisé. Quant à la personne qui est en possession du tableau, ne détenant pas le certificat d’authenticité, elle ne peut estimer son coût, la valeur réelle de l’œuvre lui étant inconnue.
Il ne reste au cambrioleur que les réseaux sociaux comme moyen de se défaire de la toile. Malheureusement pour lui, ceux-ci sont surveillés par les policiers enquêteurs.
Ainsi, cette personne qui, selon Alain Laver-dière, est, assurément, amateur d’art, aura beaucoup de difficulté à se départir de cette œuvre. Il ne lui reste, comme seule option, qu’à l’accrocher à un mur avec le risque de se faire remarquer, la photo de la toile étant, maintenant, publiée dans un journal.
« Les artistes ne se font jamais voler chez soi. Le dernier en liste est Riopelle. Normalement, les vols se font dans les musées, dans les galeries si ce sont des peintures d’artistes connus », d’expliquer France Clavet qui détient cette affirmation d’Alain Lacoursière. « C’est très flatteur, mais j’aurais préféré une autre comparaison », a poursuivi l’artiste peintre.
De toute évidence, ce vol est un fait inusité, voire très rare.