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Créer un point à la fois, une démarche artistique
Jacinthe Laliberté – Samedi 15 octobre, Diane Houde, artiste peintre de Sainte-Anne-des-Lacs, a procédé au lancement de son livre Créer un point à la fois… L’art aborigène a changé ma vie. Un titre évocateur dont un long périple de trois mois en Australie et en Nouvelle-Zélande a, selon ses dires, transformé sa vie et sa démarche artistique.
La présentation de son premier livre fut une expérience dont elle a apprécié chaque moment, quoique, selon cette dernière, quelque peu déroutante. Lecture de certains passages, explications sur la signification des toiles choisies expressément pour l’occasion, ce lancement lui a donné l’occasion de laisser libre cours à sa passion pour l’art aborigène et surtout de partager le vécu de son voyage idyllique dont plus de 60 œuvres en sont issues à ce jour.
Une exposition dans ses mains
Ce livre, c’est comme tenir une exposition dans ses mains : 176 pages comprenant 51 œuvres picturales, 30 photos de paysages exceptionnels et des rencontres avec les aborigènes ainsi que 21 poèmes qui expliquent les toiles, ce livre permet à tout amateur de photographie, de peinture et d’écriture de participer émotionnellement à l’œuvre.
Sa prose est simple, elle la voulait accessible à tous. Il en va de même pour la poésie de certains de ses textes. Le but principal est le partage de ses émotions, de ses états d’âme face à toute cette beauté naturelle, qu’elle qualifie, toutefois, de surnaturelle.
« Je voulais que l’on comprenne que du moment où j’ai vu cette terre rouge et cette immensité, j’ai eu un coup de foudre incroyable. Dès ce moment jusqu’à aujourd’hui, je suis toujours en extase d’où la production de ce livre me permettant de montrer la transposition de mes coups de cœur », de dire l’artiste peintre au regard pénétrant.
Diane s’est rapidement reconnue dans la technique du pointillisme. Elle s’est aussi imprégnée du symbolisme qui découle de cet art. Ainsi, le blanc représente l’énergie qui en soi est une allégorie de l’âme, peindre des points rapprochés évoque l’union, le mouvement symbolise la continuité. Ce qui la fascine chez les aborigènes, c’est qu’ils favorisent l’histoire à l’image.
Elle se définit, aussi, comme peintre paysagiste. D’ailleurs, à la fin de son livre, elle dévoile une série de toiles qui confirme son amour pour la nature. D’autres expériences de voyage sont venues enrichir son portfolio et l’ont amenée à Voyager autrement 1(titre de sa toile réalisée lors d’un voyage au Sri Lanka).
Ses toiles l’ont amenée à témoigner de l’urgence climatique inévitables Changements 6 en est l’une d’elles. Ses réalisations se succèdent au même rythme que ses voyages. Les Mousse 1, 2 et 3 issues de son voyage sur l’île Fogo, à Terre-Neuve et son Étude sur les mousses de 1 à 12, en Norvège et en Islande.
Ce qu’est l’art aborigène
Debout dans son atelier, allant d’une toile à l’autre, Diane Houde, explique les points sur cette toile qu’elle a titrée Si fragile, ou le mouvement, dans Transport d’énergie. Pour elle, la technique utilisée par les aborigènes est une technique très primaire et ancestrale. Les incontournables : un fond noir, les symboles, les couleurs pures pour être en symbiose avec la nature et, surtout, une perspective topographique, car tout part d’en haut.
Néanmoins, l’art aborigène ne se définit pas seulement par la transposition d’une technique, mais aussi par un contexte socioculturel en lien étroit avec l’environnement qui amène à une introspection indispensable à la démarche artistique.
À chaque fois qu’elle fait de l’acrylique, de l’huile et du collage qu’elle affectionne tout particulièrement, elle revient toujours à l’art aborigène. En définitive, cet art est vraiment son créneau.
Récipiendaire chevronnée
L’artiste peintre aime partager, pas seulement ses impressions ou sa philosophie de vie, mais aussi ses œuvres. Ainsi donc, elle a participé à de nombreuses expositions dont elle est revenue, en certaines occasions, avec des prix qui la confortent dans son art. Dans le livre, certaines de ses toiles « lauréates » s’y retrouvent.