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Un regard plus écologique
Lyne Gariépy – Le mois de décembre arrive à grands pas, et avec lui, le temps des fêtes. Et notre envie de décorer, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison, est bien légitime. Mais en ces temps où nous parlons de consommation responsable et d’empreinte carbone, comment être le plus écologique, le plus éthique et le plus vert possible ?
Dans cet article, quelques pistes de solution vous seront présentées. Il n’est pas question ici de juger ou de critiquer les choix de chacun, mais plutôt d’offrir des idées ou suggestions à ceux que ça intéresse. Je suis la première à vouloir de la variété d’une année à l’autre, mais il y a moyen de modifier son décor festif sans nuire à l’environnement.
Trois principes de base
Il y a trois principes de base pour décorer écolo pour Noël, que ce soit pour l’extérieur ou pour l’intérieur de la maison.
Premièrement, on utilise ce que l’on possède déjà, ou on le fabrique à partir d’éléments déjà existants qu’on transforme. L’objet le moins polluant est celui que l’on n’achète pas ! Par exemple, on peut alterner les décorations que l’on utilise dans le sapin d’un Noël à l’autre. Idem pour les décorations extérieures. On décore l’extérieur avec de vieux ski, et des plaids un peu usés. On peut aussi fabriquer un sapin de Noël mural avec du carton recyclé ou des palettes de bois réutilisées. Faire soi-même des décorations pour le sapin avec des tranches d’orange séchées, ou enfiler des guirlandes de maïs soufflé, ce qui amène le second principe.
Deuxièmement, favoriser ce qui peut devenir du compost. Que ce soit le sapin de Noël naturel qui est transformé en paillis par la ville, ou des décorations d’orange, de maïs soufflé, ou encore des pommes de pin, toutes ces décorations retourneront à la terre une fois que l’on n’en aura plus l’utilité.
Utiliser des retailles de cèdre ou de sapinage de notre taille de haie pour faire des couronnes ou des bouquets, avec en prime un parfum des fêtes naturel.
Troisièmement, on achète du usagé. Si on tient vraiment à acheter de nouveaux éléments pour notre déco, on se tourne vers les articles de seconde main. Savez-vous que l’utilisation moyenne d’un sapin artificiel est de trois ans ? Et les décorations ne durent pas plus longtemps dans les faveurs des consommateurs. Au lieu d’acheter neuf, on vérifie si une option usagée, qui nous convient, existe. Kijij, Marketplace, les bazars, les antiquaires et les marchés aux puces sont des options intéressantes. Ainsi, on n’encourage pas une nouvelle consommation, et on donne une nouvelle vie aux objets.
On peut aussi acheter fait main et local, pour au moins réduire l’empreinte carbone de l’objet et encourager un artisan.
À éviter, le neuf de consommation rapide, fabriqué en Chine. C’est l’équivalent d’un vote pour fabriquer plus d’objets jetables.
Le sapin
Selon les mêmes principes, utiliser le sapin que l’on possède, s’il est artificiel, l’utiliser le plus longtemps possible. Pour ramener son impact au même niveau que celui d’un sapin naturel, on doit l’utiliser au moins 16 ans. Si on tient à acheter à nouveau un sapin artificiel, on l’achète usagé, le plus près possible de chez soi.
Dans un contexte québécois, un sapin de Noël naturel de 7 pieds de haut génère en moyenne 3,1 kg CO2eq sur son cycle de vie, considérant le transport. Par contre, un sapin artificiel de 6 pieds a une empreinte de 49 kg CO2eq. Par comparaison, un livre en a une de 2,7 kg CO2eq et un téléphone cellulaire de 50 kg CO2eq.
Le sapin naturel est donc l’option la plus écologique. Aller le couper soi-même dans une ferme de sapin locale est l’option à favoriser, car encore moins polluante. Le sapin absorbe du CO2 en poussant, on ne coupe que ceux dont on a besoin (pas de gaspillage), il n’y a pas de produits de conservation, on évite beaucoup de transport au produit (empreinte carbone), et l’arbre fini en compost ou en paillis. En bonus, on passe une belle journée de plein air en famille ou en couple. Gagnant – gagnant !
Le sapin naturel en magasin reste une option intéressante. Le choisir le plus près de chez soi pour diminuer son empreinte carbone. Le sapin en motte, que l’on replante au printemps, est aussi une bonne option, toutefois plus difficile à trouver.
Les décorations de Noël et les lumières extérieures
Idéalement, on ne mettrait pas de lumières électriques ou à pile, mais on ne vous conseille pas de retourner aux bougies ! Pour le plaisir des tout-petits et l’illumination (!) que cela apporte dans nos soirées en cette saison sombre de l’année, les lumières extérieures ont leurs côtés positifs.
Lorsque vous devez remplacer vos lumières extérieures, favoriser les nouvelles ampoules DEL, beaucoup moins énergivore que les anciens modèles. On peut limiter l’impact écologique en restreignant le temps durant lequel les lumières sont allumées, avec un minuteur. Et en réparant les guirlandes lumineuses de qualité au lieu de les jeter.
Réduire notre empreinte carbone est une question de choix. On choisit de le faire, mais on choisit aussi de quelle façon on le fait.
Joyeuse préparation des fêtes !