Sentiers et passerelles

Entretien des sentier et passerelles
Anthony Côté
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Leur cycle de vie

Anthony Côté – Les passerelles sont des infrastructures essentielles dans les sentiers de plein air pour traverser des zones humides sans les perturber. Leur construction en milieu éloigné nécessite beaucoup de jus de bras. Leur fin de vie en nécessite encore plus. Il faut le prévoir.

La construction d’une passerelle est en dernier essor, la meilleure solution dans l’aménagement de sentiers près d’une zone humide. La contrainte principale est de perturber le moins possible la faune et la flore de la zone traversée. La passerelle sert aussi lorsque la géographie du terrain est problématique comme dans l’exemple plus bas. Le matériel de prédilection est le bois sans préservatif, souvent de la pruche ou si le budget le permet, le cèdre. La longévité de la structure en pruche est d’une douzaine d’années. Lorsqu’une plus grande longévité est recherchée, nous pouvons nous rabattre sur le bois traité, mais certaines Villes ne le permettent pas près d’un point d’eau (marais, ruisseau, étang, etc.).

Lorsqu’on construit une passerelle, nous devons prévoir sa fin de vie dès le début des travaux. Pour prolonger sa vie utile, des éléments seront surdimensionnés et/ou dédoublés pour permettre à une partie de la structure de défaillir par pourriture sans s’effondrer. La méthode d’assemblage des composantes et la disposition des éléments structuraux auront une incidence sur son entretien et le recyclage des pièces encore saines à sa démolition. L’utilisation de clous vrillés et galvanisés à chaud assure une facilité d’entretien et de démolition en fin de vie. Pour ce faire, un arrache-clou mécanique est l’outil de prédilection. Il permet d’arracher les clous un à un sans briser les planches de la chaussée. Pour une passerelle en fin de vie, les planches encore saines peuvent être retirées sans risques de les briser. L’arrache-clou permet aussi d’extraire tous les clous et de les récupérer pour le recyclage : une passerelle de 20 mètres peut contenir au-delà de 5 kg de clous. De plus, les vieux clous laissés sur place ne font pas bon ménage avec les pneus de vélo…

Voici un exemple d’une passerelle de 20 mètres démolie à Prévost et rebâtie dans la même journée par une équipe de six. Environ le tiers du bois (de la pruche) a été récupéré et servira à Sainte-Anne-des-Lacs pour de nouvelles passerelles dans des zones humides. – Photos : Anthony Côté
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