Séance du Conseil houleuse

Un débordement fait réagir madame Hamé

Jacinthe Laliberté – Lors de la séance du Conseil municipal du 12 septembre, plus de 180 citoyens sont venus s’exprimer sur le projet de la Politique de l’accès à l’eau déposé, au mois d’août, en consultation auprès des citoyens. Or donc, selon elle, certains d’entre eux ont provoqué un désordre relativement inacceptable.

La mairesse, Catherine Hamé, se confirmant dans son rôle de mairesse, est revenue au début de la séance du Conseil de ce mois-ci sur ce comportement qu’elle a qualifié de déplacé de certains citoyens. D’ailleurs, son discours ne prêtait à aucune interprétation.

« Comme vous avez pu le constater à la séance du Conseil de septembre, appliquer une méthode dure et pure n’est pas ma force, je suis fondamentalement plus ouverte à la discussion qu’à la réprimande. Quelquefois, cela peut être perçu comme de la difficulté à tenir son monde. » 

Ayant le devoir, en tant que mairesse, de maintenir un climat ouvert et sain lors des séances du Conseil afin que tous puissent se sentir à l’aise de s’exprimer, elle affirme qu’elle n’a pas d’autre choix, que de devoir tracer une ligne. Certains citoyens l’ayant contactée pour lui exprimer leur crainte de représailles ou de bousculade lors de telle représentation collective, elle se doit, dorénavant, d’agir. Et elle présente ainsi ses obligations : « Il est de ma responsabilité de m’assurer que chaque membre de notre communauté soit en sécurité et bénéficie de la bienveillance à laquelle chacun a droit : citoyens, élus, bénévoles et employés de la Municipalité ».

Dans ce discours, elle a présenté la nouvelle ligne de conduite qu’elle prendra dorénavant : « Il ne sera plus tolérer, dans la salle du Conseil, des commentaires désobligeants, blessants ou impolis, pas plus que d’autres manifestations nuisant au bon déroulement des échanges. J’interviendrai pour arrêter toute intervention inappropriée par un premier rappel à la civilité auprès de la personne ». 

La contrepartie de deux citoyens

D’autre part, une citoyenne qui désire taire son nom, demande aux organisateurs de tel rassemblement d’avoir la vigilance de contrôler, voire calmer leurs membres en présence de citoyens qui n’ont pas demandé à assister à un tel spectacle. Elle a tenu à préciser que le comportement de certains citoyens, lors de cette soirée, a entaché la réputation de ceux qui observaient de leur place une démarche qui aurait pu être toute autre.

Monsieur Ducharme, un résident de Sainte-Anne-des-Lacs depuis 1970, a tenu à s’exprimer, à la fin de cette même séance du Conseil, sur cette situation. Ce citoyen adhère à l’analyse de Catherine Hamé au sujet du dit débordement. Il s’accorde à dire que le nombre impressionnant de citoyens a pu être un élément déstabilisant qui a provoqué un malaise chez certaines personnes présentes. Cependant, il retire de cette réunion, où il était présent, un côté positif : « C’était la première fois que je voyais une expression si manifeste de la démocratie, à Sainte-Anne-des-Lacs. Alors oui, certains individus ont eu tendance à déborder, mais ce fut une manifestation citoyenne extrêmement rafraîchissante et encourageante. Ça ne va pas nécessairement dans le sens que tous veulent, mais c’est très rafraîchissant ».

À la suite de l’analyse de monsieur Ducharme, la mairesse a mentionné aimer voir les citoyens assister aux séances du Conseil, ce qui signifie leur désir de s’impliquer. Pour elle, ce projet de la Politique de l’accès à l’eau aura malgré tout, intéressé et rapproché les gens de la politique municipale.