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La Coalition Avenir Québec reportée sans surprise
Benoît Guérin – Le 3 octobre dernier la Coalition Avenir Québec (CAQ) était sans surprise reportée au pouvoir avec 41 % des voix et 90 députés principalement en dehors de Montréal.
Le bilan
La circonscription de Prévost n’a pas échappé à la vague, la candidate Sonia Bélanger étant élue avec 46,23 % des voix, soit une avance de plus de 9 000 voix sur son adversaire péquiste Thérèse Chabot. Fait à souligner, Sonia Bélanger a fait mieux que l’ex-ministre Marguerite Blais à l’élection de 2018 en remportant l’élection avec 1 000 voix de mieux. À noter qu’au moment d’écrire ces lignes, selon la rumeur, la nouvelle députée Bélanger serait pressentie selon certains pour remplacer madame Blais comme responsable des Aînés dans le cabinet Legault.
Le Parti québécois finit deuxième avec près de 20 % des voix, les autres oppositions terminant la course avec respectivement 15 % des voix pour Québec solidaire, 11 % des voix pour les conservateurs, 6 % des voix pour les libéraux et 1 % et moins des voix pour les autres tiers partis.
Finalement, comme on l’a constaté le soir des élections, le Parti libéral a surtout fait élire ses députés dans l’ouest de Montréal, la CAQ ne remportant que deux comtés sur l’ile de Montréal. Quant à Québec solidaire il a gagné un nouveau député pour un total de 11 députés, et ses appuis se retrouvant principalement au centre de l’île de Montréal.
Des distorsions
L’élection de cette année a fait ressortir les distorsions causées par notre système électoral, puisqu’avec 41 % des voix, la CAQ raflait 72 % des sièges. Les libéraux pour leur part devenaient opposition officielle avec 21 sièges et 14,37 % du vote alors que le parti Québécois avec un vote plus important à 14,61 % des voix n’obtenait que 3 députés.
Plusieurs plaident qu’il y aurait lieu de modifier notre système électoral pour un système proportionnel. Certains observateurs allèguent qu’un tel système pourrait toutefois conduire à d’autres types de distorsion. Ce système favorise un plus grand nombre de partis qui seraient représentés à l’Assemblée nationale et l’obligation de recourir à des alliances ou coalitions composées quelquefois de plusieurs partis ouvrant la porte à la multiplication d’élections dans un court laps de temps et une difficulté croissante à composer une coalition permettant de trouver un gouvernement majoritaire comme des exemples européens ou du Moyen-Orient en font foi. Il semble toutefois que le premier ministre Legault aurait émis une fin de non-recevoir pour une modification à court terme de notre système électoral.
Apprentissage de la démocratie pour nos jeunes.
Élections Québec a mis sur pied d’intéressants programmes permettant aux jeunes d’expérimenter la participation à une élection réelle (simulation électorale) ou un programme permettant de s’initier au processus électoral en ouvrant un bureau de vote spécial pour les jeunes dans les mêmes installations et au même moment que leurs parents (Petits bureaux de vote)
Dans le cadre de la simulation électorale, les jeunes de la circonscription de Prévost auraient élu la représentante de Québec solidaire avec 27,86 % des votes, talonnée de très près par la candidate de la CAQ avec 27,14 % du vote des jeunes. Un intéressant et instructif exercice démocratique.
Quant au programme « Petits bureaux de vote », les jeunes étaient invités à répondre à la question suivante : « Que fais-tu pour être un bon citoyen » ? La réponse « J’aide les personnes qui en ont besoin » arrivait en avance avec 36 % des voix suivi par la réponse « J’accepte que les autres soient différents de moi » avec 29 % des quelques 1 503 bulletins remplis par les jeunes. Cet exercice de démocratie directe prépare la jeune génération à assumer leur futur rôle de citoyens impliqués dans le choix de leurs dirigeants.