Marchés fermiers de Max 

Maxime le jardinier communautaire , journal des citoyens
Jacinthe Laliberté
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Partenaires d’entreprises locales

Jacinthe Laliberté – Maxime Belleau a fait parler de lui, à quelques reprises, l’an passé, par son nouveau choix de vie : devenir maraîcher. À sa deuxième année de vie d’agriculteur maraîcher de culture bio-intensive sur petite surface, il a le vent dans les voiles. Cultiver, c’est bien, mais vendre, c’est encore mieux.

« Cette année, je veux être local, vendre mes légumes aux gens de la région et espérer que les résidents de Piedmont, Prévost et Sainte-Anne-des-Lacs reconnaissent en moi un maraîcher qui offre des produits indispensables à une consommation quotidienne », voilà le but que s’est fixé Maxime Belleau. 

Bénéficiant, à ce jour, du soutien de Hugues Néron, propriétaire de la micro-brasserie Shawbridge pour établir ses jardins sur les terres des Dagenais situées sur le chemin de la Station à Prévost et de dame Nature qui était au rendez-vous, son entreprise a pris un envol assuré. 

Propulsé par une réussite acquise, non sans effort, Maxime a décidé de doubler la superficie cultivable de ses jardins. Encore une fois, Hugues Néron l’a soutenu dans son projet d’agrandissement en lui cédant une partie de terre qu’il exploitait lui-même auparavant. Maxime lui cultive des courges pour ses restaurants. Un échange plutôt sympathique qui scelle une bonne entente. 

Une ferme locale

Pour tous, cultiver des terres est anodin. La pluie et le soleil opérant sur les petites graines semées, il ne reste qu’à attendre la récolte. Cependant, démarrer une ferme maraîchère, c’est tout autre.

« Mon intention est de vraiment implanter une ferme locale dans un avenir assez proche. Les terres de Prévost sont des terres agricoles d’une valeur inestimable pour l’agriculture de proximité. Maintenant que je gère plus facilement la partie culture, il faut que je pense à la mise en marché de mes produits », d’expliquer Maxime.

Ce choix d’établir une ferme locale sied mieux à ses orientations professionnelles. Il tient à rester près des citoyens de sa région plutôt que d’aller dans les grands marchés fermiers très connus dans les Laurentides, une formule à laquelle il adhère moins.

Ses marchés fermiers

Pour Maxime, l’année 2 du démarrage de son entreprise est dédiée à la distribution de ses produits. Être reconnu localement en offrant un service de qualité, voilà ses intentions qui vont au-delà d’une simple distribution. 

Ses trois marchés sont ses trois petits paradis où il peut rencontrer les clients, discuter avec eux et surtout transmettre ses connaissances. Parce que des connaissances, il en a à provision, tout comme ses produits. Au regard de ces facteurs, il a décidé d’établir ses points de vente à proximité de ses jardins, ce qui lui permet de connaître les besoins de ses éventuels acheteurs. 

Son premier marché, son plus vieux comme il se plaît à le dire, a ses assises, tous les jeudis, et ce, depuis l’an passé, au Radis noir, l’épicerie bio de Sainte-Anne-des-Lacs. 

Le deuxième, celui de Piedmont, a trouvé place à côté du restaurant-bar à vin le Baumier où une clientèle en progression depuis le début de l’été, se présente à son kiosque, tous les vendredis. 

Et le troisième, établi à Prévost, sur le terrain attenant au P’tit magasin et à la micro-brasserie Shawbridge, a l’avantage d’être positionné près de la piste cyclable. Son kiosque attire les regards des cyclistes qui s’arrêtent après leur randonnée d’où la raison du choix de la journée, le samedi.

Bien installé devant son étal à légumes, il expose ses projets : « Mon intention est de cibler les journées préférées des gens. Ayant plus d’une trentaine de produits, j’aime introduire auprès des acheteurs de la nouveauté pour qu’ils aient le goût de revenir ».

Suivant sa stratégie commerciale, il est confiant qu’avec le temps, les gens pourront choisir entre ses trois centres de distribution en fonction de leurs besoins et de leur horaire ou d’alterner selon le cas.

Diversifier sa collaboration 

Non seulement satisfait de produire ses légumes, Maxime entretient les jardins de la boulangerie Merci la vie de Saint-Sauveur et fournit différents restaurants comme le Baumier qui semble-t-il, fait des expériences culinaires à partir de ses produits. Il appert que la crème glacée fabriquée à base de fenouil miniature est un régal.

Cette association avec des entreprises locales pour la distribution de ses produits et les restaurants qui achètent ses légumes est primordiale. Ainsi, il élargit ses horizons. Rien ne l’arrête.

Un plus pour l’économie locale

Selon Maxime, l’économie locale gagnerait à voir s’établir une ferme maraîchère qui desservirait sa population.

« Présentement, on est en train de tout perdre. Au lieu de s’intéresser à cultiver les terres, on pense plus à y construire des maisons. Je comprends qu’il y ait une crise du logement, mais les gens doivent manger. Pour démontrer l’importance de ce service, je dois réussir à réaliser mon projet », commente Maxime dont le rêve reste bien présent malgré cette incertitude qui plane au-dessus de sa tête.

Convaincu du bien-fondé de son projet, il poursuit ses efforts dans l’espoir que les gens seront au rendez-vous. Maxime vous attend bientôt à l’un de ses trois marchés fermiers.

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