La guerre à la drogue, un échec!

Dr Jean Robert, journal des citoyensDr Jean Robert médecin en microbiologie médicale, infectiologie et santé communautaire – photo : Audrey Tawel-Thibert, 2015
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Recommandations du Dispensaire

Salle de presse – « Soyons pragmatiques, la guerre à la drogue est un échec à tous les niveaux. En 2022, il n’est pas concevable de traiter un problème de santé par des mesures judiciaires. Il faut soutenir les personnes plutôt que de les judiciariser », d’expliquer le directeur général du centre de santé communautaire le Dispensaire, Hugo Bissonnet.

« Il est important de donner une voix aux personnes qui utilisent des drogues dans une telle réflexion. Merci à monsieur le député de me permettre de parler au nom de ma communauté », de souligner Alexandra de Kiewit, éducatrice en réduction des risques et méfaits ainsi que militante pour la communauté des personnes utilisatrices des drogues.

Monsieur Hugo Bissonnet, directeur général de l’organisme, Dr Jean Robert, médecin en microbiologie médicale, infectiologie et santé communautaire, et madame Alexandra de Kiewit, éducatrice en réduction des risques et méfaits ainsi que militante pour la communauté des personnes utilisatrices des drogues, ont rendu d’importants témoignages qui auront inévitablement un effet sur les recommandations du comité. 

Projet de loi C-5

Le député de Rivière-du-Nord et vice-président du Comité permanent de la justice et des droits de la personne, Rhéal Fortin, remercie les représentants du centre de santé communautaire le Dispensaire, anciennement le Centre Sida-Amitié de Saint-Jérôme, pour leur témoignage rendu le 26 avril dernier, devant le comité de la Chambre des communes, concernant le projet de loi C-5. Ce projet de loi vise à abroger les peines minimales obligatoires pour certaines infractions et propose des mesures de déjudiciarisation pour la possession simple de drogue. 

Le témoignage du Dispensaire s’est principalement articulé autour des éléments suivants :

  • La consommation de substances psychoactives devrait d’abord être abordée comme un enjeu de santé publique, plutôt que juridique.
  • À défaut de soins accessibles et appropriés, l’abolition des peines minimales obligatoires liées à la consommation personnelle de drogue est un pas dans la bonne direction et l’organisme est en faveur des mesures de déjudiciarisation. 
  • Le gouvernement devrait réfléchir à ajouter une disposition législative pour protéger le travail des professionnels qui doivent manipuler des substances psychoactives dans le ca-dre de leur travail d’analyse des drogues pour informer les personnes utilisatrices drogues des risques associés à leur consommation. 
  • Le projet de loi C-5 aurait dû être scindé entre les éléments touchant les armes à feu et les drogues, afin d’éviter la stigmatisation et la marginalisation des consommateurs de drogues qui vivent avec une dépendance. 

Le Dispensaire (anciennement le Centre Sida Amitié)

Le personnel du Dispensaire travaille selon une approche holistique basée sur les besoins premiers de la personne. L’équipe guide ses actions basées sur différentes stratégies d’intervention et courants de pensées. Par le biais de la Coalition des organismes communautaires Québecois de lutte contre le sida, le centre se positionne sur des positions communes sur différents enjeux liés au VIH/sida:

La réduction des méfaits

Le terme réduction des méfaits désigne les politiques, les programmes et les projets visant à atténuer les conséquences sanitaires (santé), sociales et économiques de la consommation de drogues.

Source : https://www.dispensaire.org

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