Vers Une Nouvelle Ère

Thierry montpetit, piano, journal des citoyensnçois-Xavier de Prévost : Thierry Montpetit, pianiste – photo : Serge Pilon
Salle de Nouvelles
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Avec le pianiste Thierry Monpetit

Carole Trempe – Dans la série Jeunes Virtuoses présentée par Desjardins Caisse de la Rivière-du-Nord, Diffusions Amal’Gamme produisait Thierry Montpetit un jeune pianiste dans un concert dédié à la musique pour piano de Beethoven le di-manche 27 mars 2022, à la salle de spectacle Saint-François Xavier de Prévost.

Au programme, trois sonates. La Sonate no 24 en fa dièse majeur, op.78 composée en 1809 par Ludwing Van Beethoven et publiée en 1810. Brève et ne comportant que deux mouvements, elle est appelée Sonate à Thérèse en l’honneur de l’amie du compositeur, la comtesse Thérèse  Brunsvik à qui elle est dédiée.

La seconde pièce du répertoire : Sonate no 26 en mi bémol majeur – Les Adieux, op.81a. Cette sonate composée en 1810 fut dédiée par Beethoven à son élève et ami l’archiduc Rodolphe d’Autriche, plus jeune frère de l’Empereur. Le sous-titre Les Adieux se réfère au départ de l’archiduc Rodolphe contraint de quitter Vienne avec sa famille à la suite de la guerre de Wagram.

Finalement, la Sonate no 32 en do mineur, op.111. L’une des dernières œuvres pour piano du compositeur. Elle comporte deux mouvements très contrastés, d’une grande difficulté technique.

Thierry Montpetit possède une technique pianistique époustouflante et son jeu est d’une très grande clarté. Le public apprécie ce prodigieux talent. Nous aurions aimé qu’il nous parle.

Un interprète ne devrait jamais perdre de vue que le public vient aussi pour partager une expérience vivante où tous sont immédiatement concernés : le compositeur, l’interprète et l’auditoire. Comment construire cette étoffe ? Par la communication de l’interprète avec son auditoire. Simplement, par le fait de moduler ses habitudes en offrant au public un événement optimisé notamment par la présentation des pièces du répertoire et par le contexte qui appuie le choix du titre du concert, par un contact humain. Si l’interprète recherche – et c’est toujours le cas – à avoir une empreinte, un impact moral, émotionnel ou esthétique, il faut que le public soit amené à comprendre le langage dans lequel on s’adresse à lui. La majorité du public vient au concert pour ressentir par la musique qu’il écoute, une inspiration, un reflet de passion et des sentiments familiers. Le public adore être accompagné par l’artiste qu’il est venu entendre.

Lorsqu’un interprète communique sa vision, il arrive à projeter le public en dehors de lui-même. C’est ce à quoi il s’attend.

Le public a assisté à l’interprétation parfaitement ordonnée de certaines œuvres de Beethoven, ce grand compositeur qui a fait évoluer le classicisme vers une nouvelle ère : le romantisme. 

Une question subsiste. Malgré la très grande habileté de l’interprète, le message souhaité a-t-il été transmis ?

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