Une formation de très haut niveau

Formation pantaedre, photo du journal des citoyensÀ la salle Saint-François-Xavier de Prévost : Ariane Brisson (flûte), Martin Carpentier (clarinette), Louis-Philippe Marsolais (cor), Mathieu Lussier (basson) et Élise Poulin (hautbois). – Photo Michel Fortier
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Le quintette à vent Pantaèdre

Carole Trempe – Dans la série Les Grands classiques présentée par Hydro-Québec, Diffusions Amal’Gamme recevait le dimanche 13 mars 2022, le quintette à vent Pentaèdre formé de cinq fabuleux artistes-musiciens : Ariane Brisson (flûte), Élise Poulin (hautbois), Martin Carpentier (clarinette), Louis-Philippe Marsolais (cor) et Mathieu Lussier (basson). L’association de ces cinq instruments procure une multitude de contenus, de couleurs, de saveurs, de fusions, de textures et d’harmonies au service de la musique.

La réputation internationale de cette formation n’est plus à faire. Pour notre immense plaisir, cet après-midi-là, chaque artiste a livré un son magnifique et personnel repoussant bien souvent les limites de leur instrument. Parlant d’instruments, Mathieu Lussier, habile communicateur et doté d’un sens de l’humour, nous les a présentés en évoquant sourire en coin, le triste sort des vents condamnés à jouer à l’arrière de l’orchestre. 

Au programme, Quintette à vent d’après le Quatuor à cordes no14 en sol majeur K.387 de W.A Mozart. Ou ce que Mathieu Lussier appelle une version améliorée d’un quatuor à cordes ! L’interprétation nous fait entendre que le passage de 4 à 5 instruments se fait sans encombre. Chaque personnalité musicale exprime un timbre et un registre produisant un résultat exceptionnel soutenu par une impressionnante écoute. Un échange, un dialogue de toute beauté dans une sonorité pleine, riche et texturée. Un écrin musical de velours pour l’oreille.

Ensuite la Fugue en sol mineur BWV 578 dont l’arrangement a été fait par le corniste Louis-Philippe Marsolais. Le thème s’est échangé d’un instrument à l’autre dans le plus grand respect et pour l’immense plaisir de l’auditoire.

Finalement, nous poursuivons l’expérience en entendant les artistes utiliser leur instrument dans un contexte différent. Avec des doigts experts et dans une vitalité rythmique hors du commun, ils interprètent une pièce écrite pour un quintette à vent par David Maslamka – Quintet no 3. Ce tableau contemporain fait ressortir des motifs et des couleurs mis en lumière avec fusion, souplesse et maîtrise. La dextérité des musiciens nous permet de bien saisir l’esprit de la formation. Cette œuvre constitue un titre parfait pour apprécier encore plus la cohésion des musiciens, leur don pour texturer, pour créer de la couleur sonore savamment calibrée. 

Il est difficile de qualifier précisément l’expérience que nous a fait vivre ce quintette à vent. En effet, nous avons été conviés à écouter et surtout à ressentir la musique mise en commun et parfaitement maîtrisée par ces artistes incommensurablement talentueux. Il me vient en tête une phrase d’Aristote qui illustre bien ce concert : Le tout est plus grand que la somme des parties. Pentaèdre, une formation de très haut niveau.

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