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Suivi du budget avec la mairesse Catherine Hamé
Jacinthe Laliberté – Le budget déposé par le nouveau Conseil de la Municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs a fait couler beaucoup d’encre. Un budget qui donnera au Conseil, selon les dires de la mairesse, l’occasion de lui donner du temps pour construire des outils nécessaires à une saine gestion.
Certains éléments du budget semblent créer de la grogne dans la population, récrimination que la mairesse Catherine Hamé dit recevable. Il lui importe d’apporter certains éclaircissements, d’où la nécessité d’une rencontre téléphonique avec le Journal.
« Une soirée de présentation de budget ne permet pas de présenter de manière élaborée et nuancée tous les rouages que comporte un budget, particulièrement celui de cette année qui exigera un travail inhabituel vu le redressement majeur auquel nous devons faire face », a précisé la mairesse.
Au sujet des orientations du Conseil
Dans un premier temps, Catherine Hamé a précisé qu’elle ne tenait pas rigueur aux deux conseillers indépendants Virginie Lupan et Sylvain Harvey qui se sont opposés, en partie, au budget. Elle se garde, cependant, une certaine réserve sur quelques points rapportés par ceux-ci dans un article du Journal de février.
« Ayant été moi-même conseillère indépendante, je considère qu’une opposition constructive est nécessaire, voire essentielle », s’est-elle permis de conclure.
Il serait contradictoire, pour la mairesse, d’être en désaccord avec l’intervention de la conseillère Virginie Lupan au sujet du manque d’orientation du Conseil : « Cela peut être surprenant que je ne conteste pas cette allégation. Je dirais plutôt que la seule orientation prise par le Conseil, cette année, est de procéder à un redressement prévu dans le budget. »
Présentement, selon elle, le besoin immédiat est de faire état de la situation, une étape préliminaire avant de fixer des orientations futures.
Cela prendra quelques mois au Conseil pour obtenir des chiffres permettant de bien se positionner. Elle a déjà donné des mandats à différents directeurs de services comme ceux des Loisirs et des Travaux publics pour l’élaboration d’une grille de priorisation.
De l’intégrité et de la transparence
L’intégrité des processus et la transparence sont les principes fondamentaux sur lesquels le Conseil veut fonder ses assises. Pour bien se faire comprendre, la mairesse explique ainsi cette intégrité qu’elle souhaite obtenir au cours de son mandat : « L’intégrité des processus, c’est le comment faire. Que cela soit pour une décision qui arrive au Conseil ou pour l’émission de permis, il y a des normes à respecter. »
Selon elle, les citoyens doivent avoir l’assurance d’être traités également, sans favoritisme. Le meilleur exemple, pour elle, est la priorisation des travaux publics. Démontrer aux citoyens qu’un travail de réfection a été choisi plutôt qu’un autre, permettra au Conseil de prouver leurs bonnes intentions et l’efficacité de leur gestion.
Les études, sujet controversé
Les études annoncées lors du dépôt du budget ont provoqué de l’inquiétude dans la population. À cela, la mairesse explique l’importance de ces études qui, dit-elle, ne sont pas frivoles et ont été prévues au budget dans les honoraires professionnels.
Certaines, comme l’étude en lien avec la gestion des barrages, permettront à la Municipalité de se conformer aux exigences prévues par la loi. Une lettre très explicite envoyée par le ministère de l’Environnement énonçait la situation d’illégalité de la Municipalité par rapport aux mesures de sécurité des barrages.
Le seul cas qui ne requiert pas une conformité à la loi est la refonte des règlements de l’Urbanisme. Or, une ressource professionnelle et extérieure, considérée comme incontournable, a été engagée par le Conseil qui désirait une expertise autre donnant, ainsi, un regard différent.
« J’entends que les citoyens trouvent qu’il y a trop d’études. Laquelle est de trop ? Faire fi de ces études exigées par la loi qualifierait le Conseil d’irresponsable, », a insisté avec empressement la mairesse.
Pour les chemins, des procédures plus transparentes
Catherine Hamé a certifié, tout comme le conseiller Harvey, que le plan d’immobilisations était totalement désuet. Ainsi s’explique-t-elle : « Nous sommes à élaborer une grille très spécifique qui permettra d’identifier tous les éléments et tous les travaux qui devront être faits ce qui mènera à la priorisation des travaux. En marge de ce travail, un cadre financier sera établi, ce qui n’a jamais été fait. »
Des consultations auprès des citoyens
Pour terminer, Catherine Hamé a confirmé que la population sera consultée à différents moments, car il y aura des choix d’importance à faire, notamment, pour les chemins. Comme la capacité de payer de la Municipalité est inversement proportionnelle à celle des citoyens, il revient donc au Conseil de les consulter. La mairesse a terminé l’entrevue sur la note suivante : « Ces consultations seront, assurément, déterminantes pour l’avenir de la Municipalité. »