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De belles réussites lors des compétitions
Jacinthe Laliberté – Après les Jeux olympiques, certains athlètes participent à des épreuves de la Coupe du monde. Ce fut le cas de Cendrine Browne qui a présenté un niveau de performance supérieur à celui obtenu à ce jour lors des compétitions qui se sont déroulées dans les pays scandinaves.
La skieuse de fond reviendra, le 14 mars, au Québec ou plutôt « à la maison » comme elle l’a chaudement souligné au Journal lors d’une entrevue avec cette dernière alors qu’elle se trouvait toujours en Norvège.
« La semaine après les Olympiques, nous étions déjà en Coupe du monde à Lahti, en Finlande. Par la suite, nous sommes allées à Oslo, en Norvège, et en Suède. Nous avons participé à trois fins de semaine de Coupe du monde ».
Après les Jeux olympiques, les épreuves de la Coupe du monde
La Coupe du monde classe les skieuses sur l’ensemble d’une saison et non sur une seule épreuve comme c’est le cas pour les Jeux olympiques. La 41e édition de la Coupe du monde du ski de fond se déroule du 26 novembre au 20 mars 2022. Trente-deux épreuves sont au programme et réparties à travers quatorze sites de compétition en Europe.
Ce calendrier de compétitions a, par ailleurs, été écourté en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les compétitions qui devaient se dérouler les 18, 19 et 20 mars ont été annulées.
La persévérance, une valeur sûre
Cendrine est au sommet de sa forme physique et mentale. Les Jeux olympiques ont eu, pour elle, une saveur particulière compte tenu des différents obstacles qu’elle a dû traverser avant de pouvoir réaliser son rêve.
Elle revient sur ces moments difficiles : « Cela n’a pas été facile dans les dernières années. Il y eut des hauts et des bas. Pour ma part, je pense que je suis devenue très forte mentalement grâce à une épreuve que j’ai traversée. La persévérance m’a permis de développer une certaine forme de résilience ce qui m’a beaucoup aidée à remonter la pente. »
D’après la skieuse, après les Jeux olympiques, des remises en question surviennent chez certains athlètes notamment lorsqu’ils ont réalisé leur objectif. « Ce fut le cas pour moi en 2018. J’étais complètement perdue. J’avais réalisé mon plus grand rêve. Je ne savais plus où je m’en allais et je ne savais plus quoi faire », confirme l’athlète de 28 ans.
Fière de ses performances
Cendrine se dit très satisfaite de ses performances olympiques où elle a concouru, de surcroit, dans des conditions très difficiles. Outre le déroulement des épreuves à 1 700 mètres d’altitude, le manque d’oxygène, le froid et la neige « très lente » ont affecté la performance des athlètes.
Ne pouvant présenter tous ses résultats, Cendrine a fait une nomenclature réduite pour les besoins de l’article. La voici.
Préalablement, pour toute compétition, la fondeuse se fixe des objectifs. Pour les Jeux de Pékin, elle visait le Top 20. Elle l’a atteint, dès sa première course, avec une 20e place en skiathlon.
Lors de la compétition en équipe, les skieuses canadiennes ont terminé 9e au relais, et ce, à un cheveu de la 8e place, qui était leur objectif. Elles furent heureuses d’ajouter ce classement à leur palmarès.
Pour terminer la séquence des compétitions, sa meilleure performance à vie, à l’international, soit une 16e position au 30 km skate, lui a permis de terminer en force.
Étant sur une lancée des plus favorables, Cendrine était prête psychologiquement pour les courses de la Coupe du monde. À Lahkti, elle s’est qualifiée lors de la première vague, une première pour la fondeuse. L’atteinte d’un autre record à Oslo, en Norvège, dans une distance classique, a prouvé hors de tout doute sa grande forme physique.
De belles expériences
Les résultats et les records ne sont pas les seuls souvenirs que Cendrine rapportera de ces deux périples sportifs. En voici un qui, pour cette jeune skieuse de 28 ans, restera gravé longtemps dans son esprit : « On coursait à Holmenkollen, en Nor-vège, qui est un endroit mythique pour le ski de fond. À cet endroit se déroule une course de ski de fond renommée dans le cadre d’un immense festival annuel. Apparem-ment, plus de 100 000 spectateurs regardaient la course et nous encourageaient. C’était incroyable. Quelle différence avec la Chine ! C’était vraiment spécial de faire une 25 e position à cette course ».
Un retour mérité
Le retour sera de courte durée. La fondeuse participera aux Cham-pionnats canadiens qui se dérouleront à Whistler, du 20 au 27 mars. Ce sera sa dernière compétition de l’année.
« Nous avons un mois de repos. Il est important d’arrêter un gros deux semaines sans aucun plan d’entrainement. Par la suite, il faut recommence à bouger tranquillement. Pour un sport comme le nôtre, les pauses doivent être de courte durée », a expliqué Cendrine.
Âgée de 28 ans, âge moyen dans ce sport, Cendrine vit une journée à la fois. Un regard sur sa saison lui permettra de se fixer de nouveaux objectifs et de prévoir ses orientations futures. Cependant, elle se sent de plus en plus outillée. Présentement, elle se sent comblée après toutes ces réussites.