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Le Parlement des oiseaux, Darius d’amour et Hommage à une femme
Michel Fortier – La Saint-Valentin doit plus au poème, Le Parlement des oiseaux, de Geoffrey Chaucer, dans lequel des oiseaux se réunissent lors d’un parlement présidé par Nature, le jour de la Saint-Valentin, afin de choisir leur partenaire dans une douce ambiance printanière.
Chaucer est un poète du XIVe siècle qui, comme ses contemporains, considérait que le printemps des amours avait lieu entre le solstice d’hiver et l’équinoxe du printemps. On peut trouver assez jolie l’idée que la Saint-Valentin soit associée à une fête des amours de nos amis ailés… plutôt qu’à un saint martyr. C’est aussi à cette époque que naît l’amour courtois, qui aurait très bien pu être inspiré de l’observation ornithologique de l’époque, car qui a déjà observé les amours aviaires a pu constater que leur parade nuptiale est plutôt inspirante, voire galante.
Pour Darius, du haut de ses quatre ans, l’amour est simplement les gens qu’il aime et une photo à regarder quand Toto Joanis et Tati Lyne ne sont pas avec lui.
Pour Daniel Machabée, la Saint-Valentin a été l’occasion de ressortir un poème vieux de quelques années, un hommage à une femme, qui aujourd’hui s’apparente à un hommage aux femmes qu’il a aimées.
Hommage à une femme
Daniel Machabée
Il suffit de fixer ton regard troublant,
Ses nuances aux profondeurs océanes,
Pour comprendre que mon corps tremblant
Mourra lentement dans tes bras profanes.
Il suffit de frôler le seuil de tes lèvres,
Pour attiser les braises purpurines
De la passion, et laisser une trace de rêve
Naître dans la chaleur de ma poitrine.
Comment puis-je trouver un repos apaisant
Quand le reflet de ta chevelure dorée
Enivre mes sens de parfums plaisants
Et couvre mes yeux d’une lumière mordorée?
Tes murmures, doux comme un requiem,
Sèment, dans mon cœur, les prémisses fécondes
D’un amour qui n’aura pas besoin de diadème
Pour s’ancrer dans ses alvéoles profondes…
20 décembre 2011