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Piedmont s’entend pour acheter le terrain rue du Pont
Émilie Corbeil – Le 31 janvier dernier, malgré la dissidence de trois conseillers, le Conseil de Piedmont donnait le feu vert à une entente visant l’achat d’un terrain stratégique situé en bordure du parc sur le chemin du Pont. Ce terrain, dans la mire de la Municipalité depuis 2018, a déjà fait l’objet d’offres par le passé.
L’entente ne fait pas l’unanimité
Le point de discorde semble, du moins en partie, concerner le prix concédé, à hauteur de 550 000 $ pour une superficie de 9 321 mètres carrés. En entrevue avec le Journal, la mairesse, Nathalie Rochon, a expliqué que le prix prévu à l’entente réfère à plusieurs éléments, à commencer par le fait que le terrain possède un potentiel de développement intéressant pour les promoteurs. En effet, il est zoné commercial léger, résidentiel et bigénérationnel. Il présente également un accès à l’aqueduc et à l’égout municipal.
La Municipalité paie déjà, à son propriétaire, un loyer de 2000 $ annuellement pour le stationnement du parc et doit se charger de l’entretien. Aussi, le terrain est situé dans une zone stratégique, permettant l’accès à la piste du P’tit Train du Nord et à la rivière, grâce à une plage naturelle.
Par ailleurs, faute de trouver une entente avec le propriétaire, la Municipalité n’aurait eu d’autre choix, pour avoir le terrain, que de déposer une réserve, voire d’entamer de coûteuses et longues démarches d’expropriation.
Un développement qui aurait causé des ennuis
Madame Rochon a précisé que des offres de promoteurs étaient déjà sur la table pour le terrain, qui présente une haute valeur écologique et qui est aussi fragile. Constitué d’une pointe dans un méandre de la rivière, il est très propice à l’érosion. La perte importante des berges à cet endroit lors des inondations en 2019 en témoigne.
Si la Municipalité a alors pu agir dans son parc, en plantant quelque 200 arbres et en installant une barrière, rien n’a été fait sur ce terrain dont elle n’est pas propriétaire. Pire encore, y installer des résidences ou des commerces signifierait avoir à le déboiser, au moins partiellement, ce qui aurait immanquablement pour effet d’exacerber les problèmes d’érosion et de pollution dans la rivière.
« On rêve d’un jour où on pourra se baigner dans la rivière. Il faut poser des gestes concrets qui vont dans ce sens. On veut consolider le parc, y offrir des équipements pour accéder à la rivière. Il s’agit d’un lieu d’exception que nous voulons protéger pour la communauté et pour l’environnement. » – Nathalie Rochon, mairesse de Piedmont.