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L’envie d’être normaux, non, celui d’être meilleurs!
Carole Bouchard – À la Une du Journal d’avril 2020, on pouvait lire : « Voir au loin pour voir plus loin que les interdits et les frustrations du moment, c’est un peu ce que plusieurs entrepreneurs et bénévoles ont fait en cette période de crise. Ils ont résisté à la panique et ils ont été créatifs et humains… »
À cours de tous ces mois, sans relâche, le Journal a continué de paraître malgré les incertitudes vécues par tous. Et avec le recul, le bilan démontre une grande capacité d’adaptation de bien des milieux. En culture, par exemple, après les nombreuses annulations de spectacles en salle, on a vu apparaître des événements culturels qui se tenaient en plein air, au milieu de la forêt, dans les parcs ou dans les rues. Au niveau du communautaire, rapidement des alternatives sont apparues pour aider l’autre : des grands-parents qui ont agrandi leur bulle en accueillant enfants et petits-enfants à l’intérieur de leur maison; des cartes de souhaits et des cadeaux rassemblés et offerts à la clientèle d’une résidence pour personnes âgées. Pour d’autres, un désir pressant d’apporter du réconfort aux autres personnes de leur communauté. Le besoin de sortir prendre l’air est apparu chez plusieurs comme une soupape pour contrer le confinement. Les sentiers ont été envahis et ceux qui les entretiennent ont dû accommoder ces espaces en faisant beaucoup de sensibilisation afin d’en assurer la pérennité.
Afin de faire le suivi avec les mesures relatives à la pandémie dans la région, nous avons assisté aux conférences de presse que le CISSS donnait régulièrement afin d’en faire part dans nos pages.
Pas sur pause
Dans les pages des éditions de ces deux dernières années, vous avez eu l’occasion de découvrir les capacités, le talent, le savoir-faire dont a fait preuve les membres de notre communauté à affronter un stress intense et à s’y adapter.
La normalité…
Terminons cette rétrospective avec une réflexion de la psychologue Roxane de la Sablonnière paru dans l’article de La Presse – Faut-il arrêter d’espérer la normalité ? « Or, fait-elle valoir, cette crise sanitaire devrait être l’occasion de réfléchir à des enjeux comme les changements climatiques, les inégalités sociales et l’état du système de santé. « On ne se pose pas la question : est-ce qu’on ne pourrait pas faire mieux que la normalité ? Est-ce qu’on ne pourrait pas vouloir quelque chose de mieux pour le futur ? Finalement, cette normalité, c’est un retour en arrière.
Quand on y réfléchit, “normal”, ce n’est pas terrible comme concept. Est-ce qu’on a envie d’être normaux ? On a envie d’être meilleurs, on a envie de s’en sortir mieux dans la vie, on a envie d’aider les autres. Normal, ça manque d’ambition. »
Source : Article de Valérie Simard et Catherine Handfield dans la presse du 16 janvier 2021 : Faut-il arrêter d’espérer la normalité ? Citation de Roxane de la Sablonnière, psychologue
www.lapresse.ca/societe/2022-01-16/faut-il-arreter-d-esperer-la-normalite.php
