Politique fédérale

Marie-Hélène Gaudreau résume la session parlementaire

Émilie Corbeil  – Marie-Hélène Gaudreau, députée de Laurentides-Labelle et présidente du caucus du Bloc Québécois, s’est entretenue avec le Journal afin de résumer la dernière session parlementaire, écourtée par le processus électoral et parsemée de préoccupations qui peinent à trouver réponse.

Dossiers réglés !

Le seul dossier vraiment réglé au cours de cette session parlementaire fut celui des thérapies de conversion. Ces thérapies, qui visent à changer l’orientation sexuelle d’une personne, ne sont fondées sur aucune donnée scientifique probante et ont des effets néfastes, surtout lorsqu’elles sont pratiquées chez des mineurs. Malgré les craintes au Bloc, plusieurs députés conservateurs ont voté en faveur du projet de loi visant à les interdire. La sanction royale a par ailleurs été obtenue. Madame Gaudreau a tenu à souligner l’efficacité du processus et se dit fière de voir cette interdiction en vigueur.

Les députés du Bloc ont également interpellé madame Freeland, vice-première ministre, au sujet des impacts de la PCU sur le supplément du revenu garanti. Plusieurs aînés subissent des pénalités injustes à ce sujet et le gouvernement libéral s’est alors commis à effectuer des ajustements à partir du mois de mai prochain.

Transferts en santé

Pour madame Gaudreau, ce fut le gros échec de l’automne. Le gouvernement Libéral a effectivement fermé la porte à une hausse des transferts en santé et ce, jusqu’en 2027. L’idée de tenter de faire des gains à la pièce ne permet par ailleurs pas de nourrir de grands espoirs à ce sujet.

Le plus dur

Le plus difficile pendant cette session parlementaire, selon madame Gaudreau, était de voir des citoyens souligner des problématiques particulières alors que les leviers, soit les comités ou les services qui auraient normalement permis de les régler, étaient tout simplement absents. « Il y avait des cas urgents, mais tout était arrêté ».

Beaucoup de dossiers en suspens

À l’aube d’une cinquième crise forestière, alors que la région fait également face à des problèmes majeurs dans le dossier du logement, il semble que le Parlement piétine. La faute aux élections, qui ont coûté un temps précieux, et à la COVID-19, qui chamboule tout, jusqu’aux relations sociales et politiques qui ont normalement cours à Ottawa. En tout et pour tout, madame Gaudreau souhaite que les travaux reprennent le plus efficacement possible. Chose certaine, elle est en bonne position, à titre de présidente du caucus, pour faire avancer les enjeux propres à la région.