Mise à jour COVID

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Situation pandémique dans la région

Émilie Corbeil – Le mardi 11 janvier dernier, le CISSS des Laurentides tenait une conférence de presse afin de faire une mise à jour sur la situation pandémique dans la région. Malgré une augmentation des hospitalisations et des opérations de délestages, certaines informations portent à penser que la vaccination a porté ses fruits, même face à un variant pour lequel aucun vaccin spécifique n’existe à ce jour.  

Plusieurs lits occupés par des patients COVID-19 

Le 11 janvier, 219 lits en hospitalisation régulière étaient occupés par des patients testés positifs à la COVID-19, en plus de 18 lits de soins intensifs. Madame Rosemonde Landry, PDG du CISSS, a d’entrée de jeu souligné que la situation est très exigeante pour les équipes. Environ 700 employés étaient absents pour des raisons liées à la COVID-19. Elle a donc souligné les efforts des employés au front, tout comme ceux de la population qui, même après 22 mois, respecte les mesures sanitaires en place afin de participer à la lutte contre le virus.  

Tous les établissements du CISSS en sont à un délestage de niveau 4, c’est-à-dire que des chirurgies et des traitements non urgents risquent d’être retardés. Il s’agit du niveau de délestage le plus élevé. Au moment d’écrire ces lignes, ce niveau de délestage pourrait éventuellement impliquer une fermeture des urgences. On a spécifié qu’il n’en était toutefois pas question pour l’heure. 

La situation des milieux de vie rassure 

Les milieux de vie, soit les résidences privées pour aînés, les CHSLD, les ressources intermédiaires et autres vivent de nombreuses éclosions à l’heure actuelle. Leur clientèle, prioritaire pour recevoir la troisième dose de vaccin, présente des symptômes beaucoup moins graves que lors des vagues précédentes. Une lueur d’espoir pour toute la population, qui est invitée à se prévaloir de sa troisième dose le plus rapidement possible.  

À l’heure de la conférence de presse, une éclosion importante avait lieu au CHSLD des Patriotes. 16 résidents sur 96 avaient été testés positifs et certains étaient encore en cours de dépistage. Or, on déclare un taux de complications très faible. 

Omicron – Un portrait bien différent 

Pour l’heure, Omicron semble se différencier nettement des variants précédents. Malgré une augmentation fulgurante des cas (5500 cas au 5 janvier comparativement à 1000 à la même date en 2021), on semble constater que la sévérité des symptômes est nettement moindre que l’année dernière. En effet, les patients qui sont hospitalisés mobilisent beaucoup moins les soins intensifs et demeurent en hospitalisation régulière. Par ailleurs, on calcule qu’entre 40 % et 50 % des 219 patients hospitalisés dans des lits COVID-19 ne sont pas hospitalisés pour les symptômes de cette maladie, mais pour d’autres conditions médicales. Évidemment, ces patients, qui sont positifs à la COVID-19, alourdissent le fardeau en hôpital, vu le protocole qui doit être respecté pour protéger les autres patients et les travailleurs de la santé. 

Pour les patients aux soins intensifs, la condition est trop complexe pour permettre de dire si la COVID-19 a contribué à leur hospitalisation. Il est par contre admis que les 18 patients qui sont actuellement aux soins intensifs présentaient tous déjà des conditions médicales ou étaient non-adéquatement vaccinées. 

La vaccination va maintenant bon train 

Désormais, 25 % de la population de 12 ans et plus a reçu sa troisième dose de vaccin. Plus d’un million de doses ont été administrées dans cet effort vaccinal sans précédent. Quelque 57 % des jeunes de 5 à 11 ans ont reçu leur première dose. On planifie leur donner une deuxième dose sous peu et de la même manière, c’est-à-dire en milieu scolaire. 

Le CISSS reçoit environ 40 000 rendez-vous par semaine pour la vaccination. Certaines personnes ont pris leur rendez-vous pour leur troisième dose et ce rendez-vous est assez éloigné dans le temps (février ou mars). Madame Rosemonde Landry souhaite aviser ces personnes qu’elles peuvent retourner sur le site web afin de vérifier si d’autres rendez-vous plus proches sont désormais disponibles. En effet, le CISSS ajoute régulièrement des plages de rendez-vous au gré des disponibilités du personnel vaccinateur. On mentionne également que les femmes enceintes peuvent se faire vacciner et que la vaccination leur est fortement recommandée. 

Ruée vers le vaccin ?

Les nouvelles mesures annoncées par le Gouvernement du Québec et qui s’appliqueront aux personnes qui ne détiennent pas de passeport vaccinal semblent, elles, avoir un impact sur les rendez-vous qui sont pris pour une première ou une deuxième dose dans la population générale. 

Pour l’heure, le CISSS indique ne pas avoir de signal clair à ce sujet. On admet toutefois que cette donnée sera plus connue dans les prochaines semaines, vu l’annonce récente. On espère vivement que toutes les décisions qui sont prises auront un effet sur le taux de vaccination.

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