Sentiers de vélos de montagne

vélo de montagne, journal des citoyens
Anthony Côté
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Les municipalités à la rescousse de l’assurabilité

Anthony Côté – Depuis ce printemps, les gestionnaires de sentiers de vélos de montagne partout au Québec tentent de trouver un assureur pour leur réseau de sentiers. Au 30 novembre 2021, date de fin de l’ensemble des polices d’assurance-responsabilité civile pour les clubs de plein air, certains réseaux cherchent encore à convaincre un assureur de les assurer et de leur accorder une prime « raisonnable ».

Pour les gestionnaires de sentiers, la seule alternative serait-elle de fermer le réseau au vélo de montagne, faute d’assurance-responsabilité ?

La majorité des assureurs en assurance-responsabilité se sont retirés du domaine des sentiers de vélo de montagne. En effet, il ne reste plus qu’une ou deux compagnies d’assurance « sur la patinoire » et leur tolérance au risque dans les sentiers de vélos de montagne est très limitée, pour ne pas dire extrêmement « prudente ». Une solution privilégiée par plusieurs réseaux est de se tourner vers les villes/municipalités pour financer des primes exagérées. Selon Marie-France Lajeunesse, directrice de la SOPAIR, sans l’implication des villes/municipalités, plusieurs réseaux seraient fermés aux vélos de montagne. Par contre, il y a des limites que les élus municipaux ne sont pas prêts à traverser : une prime d’assurance qui grimpe de 700 $ par année à 25 000 $ par année… Aïe ! Aïe !

Pour les réseaux qui se sont assurés à fort prix, ce n’est que partie remise. Les Villes/Municipalités les dépannent l’année à venir, mais les gestionnaires de réseau de sentiers vont devoir mettre en place un programme de Gestion du risque. De plus, la mise en place d’un tel programme rendrait accessible une option intéressante : se faire assurer par l’UMQ (Union des Municipalités du Québec) et être inclus sur les polices d’assurance-responsabilité municipales. Il est à noter que les Villes/Municipalités suivent des procédures de Gestion du risque dans toutes leurs activités pour maintenir leur assurabilité par l’UMQ. Pour être admissibles, les gestionnaires de sentiers devront être proactifs pour rendre les activités dans leurs sentiers les plus sécuritaires possible. Ils devront maintenir ce niveau de sécurité élevé, preuves à l’appui, s’ils veulent être admissibles à l’assurance de l’UMQ, ou encore… obtenir et conserver des primes d’assurance « raisonnables » d’un assureur commercial.

Malheureusement, le Club du Parc de la Coulée est parmi ceux dont la prime a grimpé de 3 500 %. Au moment de mettre sous presse, le réseau est fermé aux vélos de montagne. Du côté de la Forêt Héritage, la prime de 15 000 $ serait assumée en grande partie par l’organisme Héritage plein air du nord. De son côté, la Ville de Prévost s’est engagée à participer avec une subvention et la Municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs est en réflexion.

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