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Implémenter des normes de sécurité dans les sentiers de plein air
Anthony Côté – Depuis ce printemps, les gestionnaires de sentiers de vélos de montagne partout au Québec tentent d’améliorer la sécurité dans leur réseau de sentiers. Pour les assister, la SOPAIR et Vélo Québec sont à former un comité des intervenants du milieu pour implémenter des normes de sécurité.
Les assureurs en assurance-responsabilité réévaluent leur tolérance au risque dans les sentiers de vélos de montagne. L’engouement pour les activités sportives en plein air a mené beaucoup de novices à chercher de nouveaux défis. Pour trouver un assureur, les gestionnaires de réseau de sentiers se voient obligés d’être proactifs pour rendre les activités dans leurs sentiers les plus sécuritaires possible en fonction de l’expérience de leurs utilisateurs. Le 6 octobre dernier, la SOPAIR qui regroupe les clubs de plein air de la MRC des Pays-d’en-Haut s’est tournée vers Vélo Québec pour créer un comité de gestionnaires et d’intervenants du milieu. L’objectif n’est pas simple : établir des pratiques normalisées de gestion du risque pour les clubs et organismes de vélos de montagne de la MRC (et même à l’extérieur de la MRC).
La problématique se situe dans les détails : il n’existe pas une norme de sécurité pour les sentiers de vélo de montagne. Il y a des normes de construction des sentiers pour leur pérennité : érosion, usure, fluidité du parcours, etc. Pour la sécurité, il y a des « bonnes pratiques », des classifications selon leurs degrés de difficulté, un programme de mesures d’urgence, et les gestionnaires doivent faire une distinction subjective entre « risque » et « danger ».
Selon le Guide d’aménagement de sentiers de vélo de montagne de l’ADSVMQ (partenaire de Vélo Québec) : « À défaut de normes reconnues, il faut simplement concevoir un sentier qui plait à une personne raisonnable et “normale”… ». Rien pour rassurer un assureur en assurance-responsabilité dans son évaluation du risque qu’il assume. Une certitude : la mise en place d’un programme de Gestion du risque pour les sentiers de vélos de montagne risque d’être une montagne à escalader. Pensez maintenant à ajouter des marcheurs si les sentiers sont multifonctionnels.
Questionné dernièrement par Marie Tison de La Presse « Les sentiers multifonctionnels, est-ce que ça peut fonctionner ? Oui, répond Antoine Migneault, coordonnateur des programmes techniques chez Rando Québec. Est-ce l’idéal ? Non, vraiment pas. ». La question reste donc entière : comment rendre la cohabitation sécuritaire aussi ?
Le nouveau comité Sécurité dans les sentiers de la SOPAIR se mettra à l’œuvre à la mi-novembre selon Marie-France Lajeunesse, directrice de la SOPAIR. Il y aura sans doute salle comble. Francis Tétreault, chargé de projets chez Vélo Québec a promis d’y être.