Marie-Hélène Gaudreau et le Bloc

Première femme à présider au caucus du Bloc québécois

Émilie Corbeil emilie.corbeil@journaldescitoyens.ca – Tout juste réélue à titre de députée fédérale de Laurentides-Labelle, Marie-Hélène Gaudreau a été nommée présidente du caucus du parti. Tenu dans sa circonscription, à Saint-Sauveur, le premier caucus post-électoral du Bloc a été une chance pour elle d’exprimer sa fierté, ainsi que sa reconnaissance envers les citoyens qui lui ont une nouvelle fois fait confiance.

La présidente du caucus a « le nez partout »

Et c’est vraiment de cette manière que madame Gaudreau présente sa nouvelle position. On remplace l’hyper spécialisation du comité permanent sur l’éthique et la protection des renseignements personnels par la polyvalence. Pour la région, elle promet que son poste peut présenter de grands avantages côté leviers. Elle sera au fait de chaque étape franchie dans un projet de loi et pourra cibler ses interventions de manière beaucoup plus large.

Crise du logement : « On a perdu six mois »

Au sujet de la crise du logement, madame Gaudreau est catégorique : il y a urgence en la demeure dans la région et les élections ont retardé les projets en cours. Si les premiers transferts fédéraux avaient déjà été faits pour certains projets bien avancés, ceux qui étaient encore en cours d’étude devront attendre plus qu’il n’en fallait. Pour elle, il s’agit d’une autre démonstration que la lenteur du système fédéral ne sert pas nos intérêts. 

Si, dans l’urgence de la pandémie, certaines initiatives se sont très rapidement concrétisées sur le terrain, comme la PCU, il en est tout autrement pour tout le reste. Et en matière de logement, on a un rattrapage urgent à faire. Madame Gaudreau réitère par ailleurs que plusieurs familles ont trouvé, dans l’urgence, des avenues temporaires pour se loger. Le temps presse pour ces personnes de trouver un logement approprié, et à long terme.

Accès au réseau cellulaire et à l’Internet haute-vitesse

Un autre cheval de bataille qui risque de nécessiter une attention constante est le dossier de l’accès au réseau cellulaire et à l’Internet haute-vitesse. Plusieurs citoyens de Laurentides-Labelle en sont privés, ce qui est totalement inacceptable selon madame Gaudreau : « Qu’on parle des urgences, de la sécurité des gens, de leurs possibilités de travailler, c’est urgent d’y voir. Même à Sainte-Agathe, il y a des personnes qui ne peuvent pas avoir de cellulaire ». Par ailleurs, la question des investissements publics au profit des entreprises privées est centrale dans le dossier. Madame Gaudreau insiste, si les fonds publics sont utilisés, la partie des profits des entreprises privées liée aux infrastructures publiques devrait revenir à l’État.

Assurance-emploi pour les malades

Un dossier que prend à cœur Marie-Hélène Gaudreau est celui de l’assurance-emploi pour maladies graves. Elle précise : « Je vois des gens qui n’ont même pas terminé leurs traitements de chimiothérapie perdre toute source de revenus. Ils doivent faire des collectes de fonds, se casser la tête pour survivre financièrement, alors qu’ils devraient mettre toutes leurs énergies à guérir ». Pour elle, il est inconcevable qu’un travailleur gravement malade n’ait accès qu’à 15 semaines de prestations. Un projet de loi est actuellement à l’étude pour les faire passer à 50 semaines. Ce dossier, comme celui de l’accès au logement, a été retardé par les élections. Elle promet toutefois que les travaux reprendront de plus belle sous peu.

Environnement

À ce sujet, madame Gaudreau précise que le Bloc continuera à plaider l’arrêt total des subventions fédérales dédiées à l’industrie pétrolière et réclamera une formule de péréquation verte : « Ici, au Québec, nous avons tout ce qu’il faut pour opérer la nécessaire transition vers les énergies vertes ». 

Également, la règlementation sur la gestion des cours d’eau doit être réformée afin de les protéger. Au sujet des pesticides, elle précise que son parti considère que la recherche est extrêmement importante dans ce domaine et que toutes les solutions vouées à les remplacer doivent être évaluées.