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Les candidats et les candidates des deux circonscriptions
Circonscription Rivière-du-Nord
Noa Garcia-Ahmad noaga@journaldescitoyens.ca – Dans le cadre de la campagne électorale en vue des élections fédérales qui auront lieu le 20 septembre prochain au Canada, le Journal a voulu brosser un portrait des candidats et candidates qui se présenteront dans la circonscription Rivière-du-Nord. Cette élection, hautement importante considérant la situation actuelle, risque d’être déterminante pour le futur du Canada.
Depuis la 38e législature fédérale, soit en 2004, le Bloc québécois a conservé le fort de la circonscription de la Rivière-du-Nord, excepté en 2011, lors de la désormais célèbre vague orange au Québec, qui amené le néo-démocrate Pierre Dionne-Labelle à la Chambre des communes à titre de député de la circonscription. Toutefois, le règne néodémocrate n’aura guère duré, alors que le Bloc québécois a retrouvé son siège à l’élection fédérale de 2015. Leur candidat, Rhéal Fortin, a d’ailleurs été réélu aux élections de 2019 en obtenant plus de 50 % des voix dans la circonscription et cherchera certainement à obtenir un nouveau mandat auprès de ses électeurs le 20 septembre prochain.
Rhéal Fortin – Bloc québécois – À la suite de ses études en droit à l’Université de Sherbrooke, Rhéal Fortin s’est lancé dans la pratique du droit à Saint-Jérôme à partir de 1992. En plus de sa participation à titre de membre au conseil exécutif de la section Laurentides-Lanaudière du Barreau du Québec de 2006 à 2015 puis à titre de bâtonnier de cette section en 2013-2014, Rhéal Fortin occupa également plusieurs postes dans des organismes communautaires ainsi que dans le réseau de la santé. Bien que sa carrière politique avec le Bloc québécois n’ait débuté qu’à partir de 2015, Rhéal Fortin s’est impliqué dans le milieu politique dès sa sortie de l’université. Se décrivant comme un souverainiste depuis toujours, il a notamment occupé le poste de président de la circonscription de Terrebonne pour le Parti québécois ainsi que le poste de président pour la circonscription de la Rivière-du-Nord de 2008 à 2015 avant d’être élu dans la même circonscription comme député à la Chambre des communes.
Rhéal Fortin est certainement l’un des plus importants et fiables éléments du Bloc québécois. Il a notamment été à la tête du Bloc à titre de chef intérimaire à la suite de la démission de Gilles Duceppe jusqu’à la course de la chefferie en 2017. Depuis 2019, il est aussi le porte-parole en matière de Justice pour son parti. Vous pouvez d’ailleurs en apprendre davantage sur les travaux de Rhéal Fortin dans la dernière année dans l’article du Journal intitulé « Une autre session parlementaire occupée pour le député Fortin ».
Patricia Morissette – Parti conservateur – Patricia Morissette est une passionnée du monde politique. S’impliquant depuis plus de 10 dans la vie politique de diverses manières, notamment en tant que députée libérale de Richmond au provincial puis en tant que présidente de deux comtés pour le Parti conservateur, Patricia Morissette sera une candidate à surveiller lors des prochaines élections. Forte de sa propre expérience de la pauvreté et marquée par une enfance difficile, elle a toujours perçu la politique comme le meilleur moyen de venir en aide aux membres de sa communauté. Outre son parcours politique, Patricia Morissette est agente administrative de formation et a, entre autres, œuvré́ au CIUSSS de Laval au Conseil des médecins et pharmaciens ainsi que dans une résidence de personnes âgées à titre d’adjointe de direction. Jusqu’à tout récemment, elle donnait aussi une partie de son temps à la Maison Aube Lumière qui offrait des soins palliatifs à son frère.
Patricia Morissette est convaincue que le Parti conservateur est le choix évident pour le Québec et pour la circonscription de la Rivière-du-Nord. Dans un entretien qu’elle a accordé, elle a appelé les Canadiens et Canadiennes à mettre fin au parcours de Justin Trudeau en tant que Premier ministre : « Alors que nous sommes forcés de nous retrouver en élections à cause du caractère brouillon et improvisé du gouvernement de Justin Trudeau, les conservateurs agiront pour le Québec au contraire des libéraux qui ne font que de belles promesses depuis six ans maintenant, mais n’agissent pas. Les conservateurs du Canada ont un plan détaillé et crédible pour remettre l’économie dans la bonne direction pour tous les Québécois et toutes les Québécoises, tous milieux confondus ». Si elle est élue, elle souhaiterait apporter une aide particulière aux familles, en plus d’assurer la relance de l’économie à la suite de la pandémie.
Parmi les autres candidats, on retrouve notamment Marie-Hélène Paspaliaris pour le Nouveau parti démocratique (NPD) et Keeyan Ravanshid pour le Parti populaire du Canada (PPC). Le Journal n’a toutefois pas obtenu suffisamment d’information pour dresser un portrait juste de ces candidats.
Théadora Bajkin – Parti libéral du Canada – Bachelière en droit de l’Université de Montréal, Théadora Bajkin est en voie de compléter sa formation d’avocate alors qu’elle termine présentement son stage du Barreau. Originaire du Saguenay, Théadora Bajkin s’est impliquée de diverses manières dans son milieu à travers les années, en plus de compléter des études en musique classique au Conservatoire de musique de Québec. Durant la dernière décennie, son implication dans le milieu communautaire lui a permis de développer un intérêt particulier pour la jeunesse. Ainsi, lorsqu’elle fut approchée par le Parti libéral afin de joindre les rangs de l’équipe de Justin Trudeau, elle n’a évidemment pas hésité à sauter sur cette occasion qui lui permettrait de poursuivre son travail auprès des membres de la communauté tout en offrant une plus grande voix à la jeunesse.
Dans une entrevue qu’il a accordé au Journal, Rhéal Fortin a mis l’accent sur l’importance d’avoir un Bloc fort au Parlement afin d’assurer que les valeurs et les intérêts des Québécois et Québécoises soient dûment représentés, surtout dans le contexte actuel qui demandera au prochain gouvernement de prendre d’importantes décisions sur des enjeux tels que la relance économique, les changements climatiques, la gestion des affaires publiques (notamment le dossier sur les transferts en santé), l’assurance-emploi et bien plus. Pour le candidat du Bloc québécois dans Rivière-du-Nord, l’élection du 20 septembre prochain doit permettre aux Québécoises et Québécois de sévir contre le Parti libéral de Justin Trudeau pour ses nombreux scandales éthiques, tout en conservant une distance du Parti conservateur d’Erin O’Toole dont il qualifie les positions de « dépassées » et de « provenant d’une autre époque ».
Pour Théadora Bajkin, le Parti libéral reste la meilleure option pour les Québécois et Québécoises. Avec les plans évoqués par son parti sur la création de plusieurs logements abordables, sur l’accès à la propriété et sur l’environnement, elle souhaite avant tout se rapprocher de ses électeurs afin de les aider de la meilleure manière qu’il soit. Durant ses tournées dans les différentes municipalités, elle s’est dit heureuse de pouvoir en apprendre davantage sur les enjeux qui préoccupent les citoyens, notamment en ce qui concerne le vieillissement de la population et la crise du logement. Par ailleurs, dans une entrevue qu’elle a accordé au Journal, elle se disait confiante de pouvoir faire changer la donne en sa faveur lors des prochaines élections, malgré la présence solide du Bloc, en mettant l’accent sur le travail sur le terrain. Comme elle le souligne bien souvent, Théadora Bajkin souhaite avant tout connaître comment elle peut aider chacun des membres de sa circonscription.
Circonscription Laurentides-Labelle
Émilie Corbeil emilie.corbeil@journaldescitoyens.ca – Le Journal a souhaité s’entretenir avec les principaux candidats à l’élection fédérale sur le territoire de Laurentides-Labelle afin de recueillir leurs idées et leurs priorités pour la région. Il s’agit d’Antoine Menassa pour les Libéraux, de Marie-Hélène Gaudreau pour le Bloc québécois, de Kathy Laframboise pour les Conservateurs, de Éric-Abel Baland pour le NPD et de Michel Le Comte pour le Parti vert.
Des candidats absents
Antoine Menassa a été élu par acclamation comme candidat pour Laurentides-Labelle. Il n’habite pas la région, mais possède un chalet à Val- David. Il s’est retrouvé au centre de la tourmente récemment pour entretenir des liens étroits avec le parti du président libanais Michel Aoun, qui lui-même entretiendrait des liens avec le Hezbollah. Il n’a pas été possible pour le Journal de joindre monsieur Menassa. Sur le site des libéraux, on ne trouve aucun élément biographique à son sujet, ni non plus ses coordonnées. Kathy Laframboise, pour le Parti conservateur, est native des Laurentides et réside à Montréal. Elle n’a pas répondu à la demande d’entrevue du Journal. Michel Le Comte du Parti vert ne nous a pas fourni de coordonnées pour le joindre.
Marie-Hélène Gaudreau – Bloc québécois – Marie-Hélène Gaudreau, candidate pour le Bloc québécois et députée sortante, dit n’avoir croisé, dans cette campagne, que Michel Le Comte, candidat pour le Parti vert. Elle aurait souhaité une campagne plus vivante et trouve que l’absence des candidats vient effacer l’intérêt de la campagne régionale. Elle souligne : « Je trouve ça triste pour la démocratie. Les gens veulent voir et parler à leurs candidats, pas juste les voir sur des pancartes ».
Si elle est élue pour un prochain mandat, elle souhaite demander l’ajout d’un crédit d’impôt pour les jeunes diplômés afin de les inciter à revenir dans la région, améliorer la situation du logement social et abordable. Elle-même a été témoin de personnes qui, dans la quarantaine, n’avaient d’autre choix que de retourner vivre avec leurs parents. Le parc immobilier se dégrade et les besoins en logements sont criants.
Elle croit important également de régler l’injustice quant aux pensions de vieillesse, créant deux classes d’aînés. Pour certains, ces versements ne fait qu’augmenter le prix des médicaments, qui est lié au revenu. Il serait préférable, à son avis, d’alléger la charge fiscale des retraités. Elle souhaite également que la PCRE soit suspendue et que des mesures plus ciblées soient prises pour les secteurs de l’économie qui souffrent encore de la pandémie.
Le Bloc continuera par ailleurs à demander l’arrêt des transferts fédéraux dans les énergies fossiles et à travailler pour un accès universel à une couverture cellulaire et Internet haute-vitesse : « Même près de Sainte-Agathe, certaines personnes n’ont pas de couverture cellulaire; c’est incroyable ! ».
Madame Gaudreau veut continuer avec le projet de loi qui a été mis en pause au déclenchement de la campagne pour faire modifier le temps de prestations de l’assurance emploi pour cause de maladie. Établi à 15 semaines pour l’heure, on espère le faire augmenter à 50 semaines : « Je vois des gens qui doivent retourner au travail et qui n’ont même pas terminé leurs traitements de chimiothérapie. Ils doivent se concentrer sur leur guérison, pas sur leurs finances ».
Éric-Abel Baland – Nouveau parti démocratique – Monsieur Baland, désormais résident de Morin-Heights, avoue d’office ne pas connaître tous les enjeux régionaux, mais bien connaître la région elle-même. Se sachant entouré d’une équipe forte, il souhaite agir sur deux créneaux essentiels, soit le logement et la qualité de vie, et la crise climatique.
Pour lui, il est urgent de protéger les lacs et les cours d’eau, en leur donnant un statut juridique et en y assurant un accès pour tous. Comme pour le Bloc, il souhaite que les transferts fédéraux au profit des énergies fossiles cessent. Également, il souhaite s’assurer que la région recevra sa part du financement pour la transition vers les énergies vertes. Le NPD propose la construction de 500 000 logements sociaux et des mesures afin de freiner la spéculation (pour l’ensemble du Canada). Entre autres, on réserverait des terrains fédéraux pour la construction et on adopterait des mesures d’aide au loyer. Il propose de bonifier la pension de vieillesse et le salaire minimum et d’abolir les intérêts sur les prêts étudiants, en plus de mettre de l’avant des assurances médicaments et dentaire universelles. L’accès à Internet haute vitesse est une préoccupation pour lui également, particulièrement les prix exorbitants qui ont cours au Canada. Il dit être d’abord Québécois pour défendre la spécificité culturelle et linguistique et est co-fondateur du NPD Québec.