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Une politique à l’image des citoyens
Émilie Corbeil – Le 10 mai dernier, le Conseil adoptait la politique environnementale proposée par le Comité, après y avoir apporté quelques modifications mineures. Une politique, selon Mathieu Langlois, directeur du Service de l’environnement, qui reflète bien l’engagement des citoyens de la municipalité envers la qualité de l’environnement.
Une politique qui demande d’agir
D’entrée de jeu, Monsieur Langlois insiste sur son appréciation de la politique, qui propose des priorités ainsi que des actions concrètes. Ainsi, elle agira comme un guide lors de la planification annuelle et des demandes de budget afférentes. Selon lui, les objectifs proposés sont tout à fait réalistes et la politique est extrêmement pratique, puisque le travail de priorisation a été fait.
Si, pour 2021, le budget a déjà été adopté avant la politique, cette dernière n’est pas mise de côté pour autant et certains budgets avaient déjà été annoncés en ce sens. Il cite en exemple le curage des fossés. Si, autrefois, cet entretien était fait selon l’urgence, le nettoyage des fossés fera désormais l’objet d’un plan annuel de gestion et sera assorti d’un diagnostic d’écoulement des eaux de surface pour mieux connaître la dynamique d’érosion et cibler les actions qui doivent être entreprises. Ces travaux seront faits en concertation avec le service des travaux publics.
On continue, par ailleurs, à analyser la qualité de l’eau dans une soixantaine de sites. La station de lavage des embarcations étant déjà fonctionnelle, des efforts seront faits afin de la faire connaître et de sensibiliser les villégiateurs à l’utiliser. Notons que Sainte-Anne-des-Lacs est toujours épargnée des plantes aquatiques envahissantes comme la myriophylle à épis.
Le problème de l’érosion
À SADL, on profite des montagnes comme des lacs. Le hic, c’est l’érosion. Les terres pentues, surtout lorsqu’elles ont été imperméabilisées, lessivent, lors des épisodes de fonte ou de pluie, des quantités importantes de sédiments dans les lacs, qui s’eutrophisent. Et les changements climatiques exacerberont cette problématique déjà bien connue. Maintenant il est proposé d’y voir, notamment en procédant à un diagnostic d’écoulement des eaux de surfaces tel que mentionné précédemment, mais également en limitant le développement et en mettant de l’avant des mesures visant à réduire le lessivage de sédiments, comme les stationnements perméables.
Évidemment, des changements règlementaires devront être apportés et les différents services impliqués devront se concerter.
Eau potable : qualité et quantité
Alors que la politique propose d’analyser les études disponibles afin de déterminer la capacité hydrique que peut soutenir le développement à SADL, Monsieur Langlois explique que ce n’est pas possible, puisque les études manquent.
On sait que la suffisance d’eau est une problématique pour certains citoyens mais elle s’expliquerait peut-être par l’élévation importante de leur propriété par rapport à la nappe phréatique plutôt que par un manque d’eau.
Il n’existe donc pas de preuve d’une insuffisance d’eau généralisée, mais Monsieur Langlois précise que si la municipalité continue de se développer année après année, il deviendra impératif de faire des évaluations à ce niveau.
Quant à la qualité de l’eau potable, une règlementation sévère est déjà en place visant les installations septiques et l’interdiction des pesticides et fertilisants.
Des objectifs déjà atteints
Certains citoyens, à l’instar de la politique, avaient mentionné leurs inquiétudes à l’égard de la qualité du compost et du paillis distribués aux citoyens. À ce sujet, Mathieu Langlois se fait rassurant : le compost est analysé par la compagnie qui le produit et respecte les normes. Quant au paillis, il s’agit de bois raméal fragmenté.
Une politique à l’image des citoyens
Pour Mathieu Langlois, il est clair que la Politique touche à beaucoup d’aspects qui concernent la protection de l’environnement locale. Avec cette dernière, on mettra des actions encore plus concrètes de l’avant. Ces actions vont toucher tous les citoyens et c’est la collaboration de ces derniers qui en concrétisera la réussite. Du point de vue règlementaire, il faudra bien entendu s’attendre à certains changements. Par exemple, le plan de gestion des eaux pluviales, qui est attendu, aura un impact direct sur les nouvelles constructions.