Le Sunny Jazz Band

Un auditoire à son comble

Carole Trempe – Dans la série Jeunes virtuoses présentée par Desjardins Caisse de la Rivière-du-Nord, Diffusions Amal’Gamme proposait le 8 mai 2021 Le Sunny Jazz Band à la salle Saint-François-Xavier, de Prévost.

Un groupe de musique swing composé de huit musiciens professionnels dont le répertoire s’étend des années 1920 aux années 1950 : chant, batterie, piano, guitare, contrebasse, trompette, trombone, saxophone et clarinette. Ce groupe de musique existe depuis 2016. 

Le swing c’est à la fois un style de jazz, de la musique faite pour danser et c’est aussi un feeling. Depuis la pandémie qui n’en finit plus, nous avions une réelle envie de nous balancer et de danser avec notre corps dans l’espace permis ! Souvenons-nous que cette musique écoutée combinant danse et chansons connues suivait la période de la Grande Dépression. Comme cela allait nous faire du bien ! Le spectacle était à guichet fermé, l’auditoire à son comble. 

Arrivés sur scène, on a entendu des musiciens un peu en retenue.  Étaient-ils rouillés à cause de la pandémie ? C’est fort possible, d’autant plus que de jouer en portant le masque, n’est pas une évidence non plus. La chanteuse, s’adressant au public, a exprimé clairement qu’elle n’avait pas chanté depuis un certain temps, et cela s’entendait. Avait-elle besoin de nous en faire part ? Professionnalisme exige.

Le groove que nous espérions, c’est-à-dire le jeu qui entraîne tous les musiciens, a mis une vingtaine de minutes avant de se faire entendre du band. Ceci étant dit, nous avons eu droit à des moments magiques et à d’excellents solos. Nous avons ressenti de fortes sensations de swing livrées par l’impressionnant batteur qui a décollé rythmiquement, Wow ! Le public n’a pas pu s’empêcher d’applaudir au cours de sa performance.

La saxophoniste-clarinettiste est tombée dans la potion magique du jazz. Musicale, agile, enjouée, talentueuse. Elle inspirait et assumait le lead de son band avec brio. On a qu’à la regarder jouer de ses instruments, bouger et même chanter ! Quelle musicienne !

Le pianiste et le guitariste se sont faits plutôt discrets. Le contrebassiste était solide et excellent, tout le band a pu construire aisément sa partie sur sa walking bass. La tromboniste a fait preuve de courage dans la maîtrise et l’équilibre de la sonorité de son instrument. Le trompettiste a pris de l’assurance musicale chemin faisant, on le sentait plus détendu et amusé vers le milieu du concert.

Nous avons assisté à une sorte d’émancipation festive exprimée par un spectacle vivant devant un public empathique tapant du pied. Le Sunny Jazz Band a réussi à nous divertir.