Adoptez chez un éleveur éthique

Sandra Friedrich
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Un geste fort responsable

Sandra Friedrich – C’était sa première expérience auprès d’un éleveur éthique de chats. En plein milieu d’une pandémie, Catherine Brunet a vécu une belle expérience. L’attente a été pour elle un temps de se préparer et quand Léo alias « mon précieux » a foulé de ses quatre pattes le seuil de sa nouvelle maison, elle était assurée d’avoir le chaton qui lui correspondait : un silver bengal.

Les éleveurs éthiques sont rares. Ils ont une longue liste d’attente. Actuellement, pour réserver un petit au sein de la chatterie composée de bengal et de savannah, il y a deux ans d’attente. Et pourtant, ils ont été nombreux en 2020 à emprunter ce chemin, comme Catherine. Entre le premier dépôt pour réserver le chaton et le jour où Léo est entré dans la vie de Catherine, il s’est passé cinq mois. Pourtant, ce temps d’attente a été un temps de préparation, « et cela m’a apporté beaucoup d’excitation, tout était prêt quand Léo est arrivé dans nos vies », dit-elle. 

Pas de réservation impulsive, pas d’achat intempestif d’un animal de race. Les nouveaux adoptants reçoivent de nombreuses assurances. Et un service exemplaire ! « J’ai posé beaucoup de questions à Bengal Laurentides et Véronique Duchesne, la directrice, a toujours été là pour me répondre. Véronique est très généreuse », explique Catherine. Madame Duchesne, comme toute éleveuse passionnée, offre beaucoup de conseils et assure longtemps encore un rôle-conseil auprès des adoptants. L’année dernière, la demande pour des animaux de race, chiens et chats confondus, a énormément augmenté chez les éleveurs éthiques. Le téléphone de Bengal Laurentides a commencé à rugir un à deux mois après le premier confinement et n’a pas dérougi depuis. 

« Tous nos bengals vivent dans un environnement aseptisé de plus de 2 500 pc uniquement pour eux avec des portes doublement vitrées pour éviter tous risques de contamination », avance l’éleveuse. Madame Duchesne a fait placer des caméras dans les différentes pièces de la chatterie pour filmer les 25 chattes et leurs nombreux chatons, ce qui permet aux adoptants de voir les petits en direct. L’organisation des visites de la chatterie a été revue de fonds en comble. Le bureau d’accueil arbore désormais une baie vitrée et il n’y a aucune visite libre. Et vous savez quoi ? Cette manière de faire convient parfaitement à la propriétaire et à ses clients. « Pendant le premier confinement, j’avais beaucoup de temps pour regarder les chatons sur les caméras. Je les observais dans leur évolution », explique Catherine.

Un éleveur responsable répond à de nombreux critères en matière de bien-être animal et d’éthique. « Tous nos petits quittent notre chatterie stérilisés, vaccinés, vermifugés et enregistrés à 13 semaines », dit-elle. Le nouveau gardien est lié par un contrat qui interdit les abandons. Si cela devait arriver, madame Duchesne se charge de replacer son chat. « J’ai des familles qui peuvent reprendre les chats; je m’occupe des transferts de titre et des garanties », explique-t-elle.

Cette disposition est inexistante avec les animaux achetés sur les sites web grand public. Quelle assurance les futurs gardiens peuvent-ils avoir quant à la santé et aux conditions de vie dans lesquelles leur futur compagnon a vécu ? Les mères sont souvent surexploitées à des fins de reproduction sans égard aux standards de race ou à une bonne génétique. Sans connaissance de la provenance du chaton ou du chiot, de l’hygiène et de l’éducation qu’il a reçue, peut-on encore parler d’une acquisition en connaissance de cause ? Ces achats rendus si faciles sur ces sites grand public peuvent avoir de funestes conséquences.

Catherine et Léo –photo courtoisie
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