Vrac bilingue

mot et moeurs, journal des citoyens
Salle de Nouvelles
Les derniers articles par Salle de Nouvelles (tout voir)

Chronique Mots & mœurs

La situation politique et commerciale de la plupart des pays industrialisés de la planète incite à connaître l’anglais en plus des langues nationales. C’est d’autant plus vrai en territoire nord-américain pour nous du Québec, où la menace pèse de voir se dégrader l’élégance du français.

Mais nous pouvons cependant trouver un certain plaisir à tracer des parallèles non conventionnels entre la langue internationale et notre français, en comparant la prononciation de certains mots. 

Par exemple, en faisant se correspondre avec des mots différents deux idées assez semblables, parfois parce que l’anglais l’a emprunté au français. 

•   La foule du français, par exemple, qui correspond à ce qui en anglais est rempli (full

•   L’eau qui coule et reste près du sol, en bas (low

•   L’errance décrite en évoquant la route (road) où l’on rôde.

•   La relation de transparence unissant la glace et le verre (glass)

De façon peut-être moins évidente, mais tout aussi intéressante, certaines parentés sonores font se correspondre des éléments plus contrastés.

•   Le lent chaos de la rumination de la vache (cow) et la perspective des catastrophes qui pourraient mettre notre civilisation k.o.

•   La limite à quatre des présumées sept vies du chat (cat)

•   La confusion entre la friture et la liberté (free

Ou encore, dans les allures quasi poétiques de certains parallèles, dont j’avertis l’œil lecteur qu’ils sont strictement sans rapport avec des emprunts d’une langue à l’autre.

•   Les voies de chemin de fer (rails) associées à un alcool (rye)

•   L’invitation au sommeil (dors !), comme ouvrant sur un voyage dont on peut trouver la porte (door)

•   L’ensemble des fleurs d’un paysage, comme un plancher où marcher (floor)

•   La raideur intransigeante de celui qui voit rouge (red)

•   La nappe du repas réconfortant comme une courte occasion de sieste (nap)

•   Le cri de douleur (aïe !) ou ce qui donne du piquant (ail), comme évoquant celui qui parle a je (I), un salut (hi !), un œil (eye) ou ce qui est en haut (high)

•   Le hasard du dé, comme variant selon le jour (day)

•   Celui qui bâille, perçu comme accompagnant un départ (bye !) vers le sommeil

•   La parole (dire) adressée à un être cher (dear)

•   L’habillement bleu de la mélopée lente et mélancolique (blues) ou l’élégance du cygne, vue comme la manière de chanter (sing).

print