Semaine nationale des proches aidants

Les proches aidants - journal de prévostMarie-Andrée Clermont. – Photo Jasmine Valiquette
Jacinthe Laliberté
Les derniers articles par Jacinthe Laliberté (tout voir)

Une aidante vraiment naturelle

Jacinthe Laliberté – La Semaine nationale des proches aidants évoluant sous le thème Aimer sans épargner s’est déroulée du 1er au 7 novembre. Cette Semaine avait pour but d’honorer à sa juste valeur la contribution des proches aidants, plus souvent nommés aidants naturels. Cependant, certains ignorent qu’ils en sont un.

La liste est longue : un père, une mère, un parent, un conjoint, un fils ou une fille. Peuvent s’ajouter à cette énumération une amie, une connaissance ou une personne inconnue qui, tout simplement, décide d’offrir son aide. C’est, ici, le cas de madame Marie-Andrée Clermont, résidente de Sainte-Anne-des-Lacs, qui préfère qu’on l’appelle Marie-Andrée. 

Bien engagée dans son milieu, tous connaissent Marie-Andrée et son conjoint Gilles Pilon qui ont acquis une propriété à Sainte-Anne-des-Lacs en 1977. Une vie sociale bien remplie pour cette dame née en 1943. Auteure de livres destinés à la jeunesse, traductrice, journaliste à ses heures, participante dans la démarche de la MADA (Municipalités amies des aînés) dans le cadre de la politique de la Famille et des Aînés, elle s’est dédiée à sa famille et à sa communauté.

Un soutien qui s’est transformé en donnant-donnant

Comme on le sait, la pandémie a fait beaucoup de dommage depuis ses débuts. L’isolement en fut une de ses principales résultantes. Au début du confinement, le personnel du service des Loisirs, de la Culture et de la Vie communautaire de Sainte-Anne-des-Lacs, ayant reçu de la MRC des Pays-d’en-Haut une liste des ainés de son territoire, a décidé de les contacter pour connaître, principalement, leurs besoins. Ces derniers, en grande majorité autonomes, étaient principalement contrariés par l’isolement. Ainsi ces appels étaient de loin le besoin prisé. 

Pour Marie-Andrée, l’annulation des toutes ses activités donna la chance à l’ennui de faire son œuvre. Pour le contrecarrer, elle signifia à la personne responsable des appels aux ainés qu’on pouvait lui attribuer cette tâche. Dès lors, elle contacta aux trois semaines ou lors de moments particuliers comme à la première neige ou au changement de l’heure, les personnes inscrites sur sa liste. 

Lors d’une séance du Conseil de la Municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs, la conseillère Catherine Hamé Mulcair, élue responsable du comité Loisirs, Culture et Vie communautaire, donna un petit coup de chapeau à Marie-Andrée Clermont pour son implication auprès des ainés de la municipalité. « Je tenais à souligner le travail de cette dame qui travaille dans l’ombre. »

« Finalement, moi aussi je me sens bien après ces appels. Je vois combien certaines personnes sont résilientes. Cela me donne du pep. C’est un échange de bons procédés. Je me sens mal de dire que je suis aidante naturelle. Cela m’aide moi aussi. »

L’entrevue avec Marie-Andrée s’est terminée par cette petite anecdote : « Un jour, une dame, accompagnée de la mairesse, se présente à ma porte. Je découvre que cette dame est l’une des personnes que j’appelle régulièrement. Cette dernière voulait connaître celle qui la soutenait depuis des semaines. Ce fut un des plus beaux plaisirs de ce travail, de ce bénévolat. D’ailleurs, ce n’est pas du bénévolat, mais du plaisir. »

Marie-Andrée Clermont poursuit toujours son bénévolat préférant ce mot à celui de proche aidant. Sans s’en douter, elle dégage cette bienveillance qui définit si bien tout proche aidant. Cette bienveillance qui, selon sa définition, est marquée par la volonté de venir en aide ou en appui aux autres. 

Un coup de chapeau à cette dame de cœur et à tous les autres proches aidants qui ont fait la différence particulièrement en ces temps de pandémie.

print