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Prendre le pouls en ce début de 2e vague
Émilie Corbeil – À la veille de la deuxième vague, la Fondation Laurentides recevait, du gouvernement fédéral, une deuxième subvention vouée à être redistribuée aux organismes qui sont désormais invités à présenter leurs demandes. Au Garde-Manger des Pays-d’en-Haut, on se prépare à une guignolée inhabituelle ainsi qu’à une hausse attendue des demandes d’aide alimentaire. Du côté de la Maison d’Entraide de Prévost, tout semble au beau fixe.
FUAC : Financement 2.0
Le Fonds d’urgence pour l’appui communautaire (FUAC) bénéficiera à nouveau à la région, à raison d’un peu plus de 473 000 $. On se souviendra qu’une première ronde de financement s’est tenu en juillet, totalisant plus de 1 128 000 $.
Le président de l’organisme, monsieur André Marion, en entrevue avec le Journal en août dernier, avait expliqué les défis auxquels son organisme avait dû faire face afin de remplir les exigences du gouvernement fédéral, qui demandait à ce que les sommes soient octroyées dans un délai maximal de 10 jours suivant la demande et sur le mode « premier arrivé, premier servi ».
Le deuxième cycle de financement n’est désormais plus assorti de tels critères : l’organisme pourra attendre de recevoir toutes les demandes avant de les étudier et de rendre ses décisions. Les organismes ont ainsi jusqu’au 30 octobre pour soumettre leurs projets à la Fondation. Il est à noter que cette deuxième ronde de financement est ouverte aux organismes qui n’ont pas déjà reçu de fonds lors de la première.
Alors que le premier financement a pu venir en aide à quelque 32 organismes, Mme Annie Champoux, chargée de projets, est aux premières loges pour prendre la mesure de tout ce qui a pu être accompli grâce au FUAC. Elle constate que même un petit montant peut parfois faire toute la différence, citant l’exemple du robot-coupe à 5000 $, financé via le FUAC pour le Mouvement d’entraide de Bellefeuille, qui a permis de doubler la production de portions de repas.
Une guignolée qui s’annonce plus difficile
Luc Lagacé, directeur général au Garde-Manger des Pays-d’en-Haut, a fait part au Journal de certaines inquiétudes quant au déroulement de la guignolée du 12 décembre prochain. L’événement apporte, bon an, mal an, environ 25 % à 30 % du financement annuel total de l’organisme. Organiser la guignolée est toujours un défi de taille, celle-ci mobilisant environ 1000 bénévoles. Cette année, avec les mesures sanitaires en vigueur, des difficultés sont à prévoir.
La Municipalité de Saint-Sauveur a déjà annoncé qu’elle interdirait le traditionnel barrage routier cette année. Ce faisant, elle a tout de même remis une compensation financière de l’ordre de 3000 $ à l’organisme, soit environ la moitié de ce qui est généralement amassé lors de l’événement.
Saint-Sauveur est toutefois la seule Municipalité à avoir mis une telle interdiction de l’avant et l’organisme est en réflexion afin de proposer des mesures d’hygiène adaptées à la poursuite de ses activités de collecte. Le porte-à-porte étant proscrit, monsieur Lagacé avoue qu’il faudra être imaginatif pour trouver des moyens de rejoindre les gens de façon sécuritaire.
En ce début de deuxième vague, monsieur Lagacé s’attend à une augmentation des demandes d’aide alimentaire. En effet, lors de la première vague, l’organisme a enregistré une hausse des demandes de l’ordre de 30 %. Il est difficile de savoir si la deuxième vague apportera un nombre similaire de nouvelles demandes, étant donné que tous les secteurs d’activités ne sont pas fermés. La région présentant plusieurs travailleurs dans les secteurs du tourisme et de la restauration, monsieur Lagacé précise que l’arrêt de la Prestation canadienne d’Urgence et son remplacement par l’assurance-emploi, qui impose des critères plus sévères, pourrait amener plusieurs nouveaux ménages à recourir à l’aide alimentaire.
Le plus difficile, aux dires de monsieur Lagacé, est de trouver des bénévoles. Si la première vague avait amené plusieurs, en congé forcé, à se porter volontaires pour la distribution alimentaire, il en est tout autrement aujourd’hui, alors que la majorité des gens sont de retour au travail. Monsieur Lagacé doit par ailleurs séparer ses équipes en deux afin d’assurer la continuité des services en cas d’éclosion, ce qui augmente la quantité de bénévoles nécessaires.
Il remarque par ailleurs que le moral semble plus fragile que lors de la première vague. « Les gens sont tannés. Ça a bien été lors de la première vague, mais maintenant on sent qu’ils sont plus impatients. » Ce dernier a informé le Journal que des intervenants seront dépêchés sous peu afin d’aller à la rencontre des bénéficiaires d’aide alimentaire.
Prévost : aucune nouvelle demande
En entretien avec le Journal, madame Michèle Desjardins, coordonnatrice de la Maison d’Entraide de Prévost, a spécifié que la première vague de COVID-19 n’avait apporté que trois nouvelles demandes d’aide alimentaire d’urgence. Pour l’heure, aucune nouvelle demande n’est parvenue à l’organisme depuis le début de la deuxième vague.
Madame Desjardins a informé le Journal que le principal problème, au printemps dernier, résidait dans la fermeture de la friperie et du comptoir familial, qui sont maintenant pleinement opérationnels.